Le collectif du Heat gâche le nouveau triple double de James Harden

Après deux défaites consécutives, le Heat se reprend chez un cador de l’Ouest, Houston ! Vainqueur 117-109, Miami a davantage maîtrisé ce match que le score ne le laisse croire. En difficulté en fin de match face à l’adresse retrouvée des Rockets, notamment Ryan Anderson, les hommes d’Erik Spoelstra se sont montrés excellents pendant quarante minutes et ont résisté les huit dernières. Au-delà des énormes performances individuelles de Hassan Whiteside (23 pts, 14 rbds, 5 cts), Goran Dragic (21 pts), Dion Waiters (23 pts, 9 rbds, 7 pds) ou Tyler Johnson (16 pts, 7 rbds, 4 pds), c’est tout le collectif qui a marqué les esprits pour balayer le 15e triple double de la saison de James Harden (38 pts, 12 rbds, 12 pds). Enfin, Houston perd de nouveau Pat Beverley, touché à l’aine.

Miami intraitable d’entrée de jeu

La rencontre débute sur de très mauvaises bases pour Houston car si le score est longtemps équilibré, le Heat débute par un soyeux 11/13 au tir, aidé par l’intenable Goran Dragic en percussion et la bonne présence de Hassan Whiteside. La rentrée de Tyler Johnson à la place du meneur slovène n’arrange pas les choses et en dehors de James Harden, les Rockets ne trouvent pas de solution. Les tirs manqués retombent dans les mains du Heat, impeccable en termes de gestion de matchup. Si Eric Gordon inscrit enfin un tir primé, Rodney McGruder lui répond à distance similaire et Miami fait l’écart. Il faut tout le travail de sape de James Harden pour que les Rockets restent dans le match : quand il ne va pas au cercle, le barbu sert Nene ou se démène au rebond. Néanmoins, c’est bien le Heat qui finit cette première période en tête, 34-28.

Les hommes d’Erik Spoelstra continuent de dominer la situation grâce à leur domination implacable au rebond et leurs efforts sur le repli défensif. En termes d’opposition, c’est frappant de voir Ryan Anderson autant gêné face à Luke Babbit, d’ailleurs plus en réussite. Hassan Whiteside puis Dion Waiters ajoutent des points au compteur et voilà le Heat à 13 longueurs d’avance à la pause, 58-45. La plupart des Rockets sont transparents et dominés dans tous les compartiments du jeu, ne serait-ce que l’envie.

James Harden se démène

Au début du troisième quart-temps, on pense à un sursaut d’orgueil des Rockets : mieux défensivement, ils profitent à merveille des décalages provoqués par James Harden. Gêné par les fautes, Hassan Whiteside ne peut plus défendre et Houston recolle à dix points, 63-53. Cela n’empêche pas le Heat de gérer la situation avec sérénité, toujours grâce à ce collectif soudé, aussi bien dans l’attitude que dans le jeu. En un éclair, les Floridiens reprennent 15 points et Hassan Whiteside enchaîne les dunks. Cela commence à devenir gênant au fur et à mesure des réussites de Rodney McGruder ou Tyler Johnson et c’est encore James Harden qui limite les dégâts d’un trois-points juste avant la sonnerie, 88-73.

Le meneur des Rockets continue de s’employer pour revenir au score, cela passe par ce qu’il sait faire de mieux : provoquer des fautes. À coups de lancers-francs, il grignote l’écart mais à nouveau, Miami semble toujours avoir la réponse, cette fois avec Tyler Johnson, décidément chaud (98-80). C’est alors que Ryan Anderson se décide à sortir de sa boite : un tir primé, puis un deuxième et encore un troisième ! Et si le Heat trouve aussi les filets, il n’empêche que l’écart se réduit dangereusement. On croit cependant que ce même Ryan Anderson assassine sa propre équipe lorsqu’il récolte une faute technique après s’être plaint de l’engagement de ses adversaires sur un lay up. Mais Houston ne s’arrête pas là, James Harden ajoute lui aussi un tir de loin. Goran Dragic profite des ouvertures naïves de la défense mais encore une fois, tous les Rockets disparus reviennent à la surface : Trevor Ariza, Eric Gordon et encore Ryan Anderson sur une claquette ! Heureusement, Miami joue relativement intelligemment les dernières possessions avec l’horloge et les lancers-francs. Au bout du compte, ce sont bien leurs efforts qui sont récompensés.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.