Quand Steph Curry va, tout va

Avant la rencontre de cette nuit, Cleveland était devenu pour Stephen Curry ce que les Pistons de la fin des années 80 était pour Michael Jordan : un casse-tête quasi insurmontable. Certains allaient même plus loin, remettant au gout du jour un sobriquet légendaire. Bienvenue dans les Curry Rules.

À l’instar de son glorieux ainé, le double MVP a vaincu le feu par le feu. Au lieu de subir l’agressivité défensive des Cavs, c’est lui qui est passé à l’attaque dès les premiers secondes de la rencontre. Ce changement de mentalité n’est pas nouveau. Depuis la défaite à Cleveland le jour de Noël, le staff des Warriors fait tout pour que le meneur touche plus le ballon. Et quand ce dernier est agressif, c’est tout l’équipe qui en bénéfie.

« Il a donné le ton, » explique Steve Kerr. « Il a fait une première mi-temps fantastique avec 10 passes décisives. Il a mis la pression sur leur défense tout en trouvant un bon équilibre entre chercher ses tirs et distribuer le jeu. »

Même son de cloche pour Klay Thompson, satisfait de la performance de son compère :

« J’adore le fait qu’il ait pris 20 tirs ce soir. Quand il est agressif, tout s’ouvre pour nous. Et même s’il ne met pas dedans, la défense doit faire attention à lui. »

Auteur de 20 points et de 11 passes décisives, l’intéressé n’a pas laissé la défense de Cleveland l’intimider. Il a d’ailleurs confié après la rencontre que la consigne pour entamer le match était d’attaquer les pick & roll.

« J’étais définitivement plus agressif ce soir, que ce soit pour moi ou pour créer pour mes coéquipiers. J’ai raté des tirs faciles mais en parallèle j’ai pris mes responsabilités sur le terrain, » dit-il avant d’entrer dans les détails. « Nous avions des systèmes précis que nous voulions déployer dès le début du match pour pouvoir exploiter leur défense sur le pick & roll. « 

Outre les consignes, Stephen Curry tenait à réaliser un gros match. Si il n’écoute pas les critiques extérieures, il est toutefois conscient du rôle qu’il joue pour son équipe. Malgré l’arrivée de Kevin Durant, le chef de file des Dubs, c’est lui. Et depuis le 25 décembre, il a compris qu’il ne devait pas autant se mettre en retrait.

« Je voulais forcément faire un bon match, et il était impensable pour moi de ne pas sortir une grosse performance ce soir. J’ai commencé pied au plancher, et cet état d’esprit nous a suivi pendant tout le match. »

Propos recueillis à Oakland