La reconstruction du Jazz, un modèle pour les Lakers

L’écart au tableau d’affichage entre les Lakers et le Jazz la nuit dernière ne représente pas bien le fossé qui existe entre les deux franchises dans l’avancée de leur reconstruction respective. Entamée il y a trois ans avec l’arrivée de Quin Syder, celle d’Utah pourrait bien porter ses fruits dès cette année avec une participation en playoffs. Ce serait la première en 5 ans, après un échec de justesse l’an passé. Celle des Lakers en est, elle, à ses balbutiements et forcément, le Jazz est un bon exemple à suivre pour Luke Walton.

Luke Walton admiratif de Quin Snyder

« Ils ont fait un super travail » reconnait le coach, cité par l’OC Register. « Ils ont failli faire les playoffs deux années de suite et restent fidèles à ce qu’ils savent faire. Quin a fait du bon boulot pour changer leur façon de jouer. La balle circule d’un côté à l’autre, elle ne reste jamais longtemps dans les mains de quelqu’un. »

Les Lakers peuvent-ils imaginer suivre la même progression ?

« C’est notre objectif » poursuit le technicien angeleno. « On espère construire les fondations d’un système qui nous mènera à la victoire. Avec du temps et de l’intelligence, on peut devenir une bien meilleure équipe, une équipe de playoffs et à terme, nous battre pour le titre.

L’importance d’un engagement mutuel avec les joueurs

Depuis son arrivée à Salt Lake City, Quin Snyder a métamorphosé la franchise en faisant passer son ratio offensif de 103.5 points inscrits sur 100 possessions à 108.9 aujourd’hui. En défense, l’équipe est aussi métamorphosées, passant de 111.3 points concédés sur 100 possessions il y a deux ans à 104.7 seulement aujourd’hui.

Si la philosophie de l’ancien assistant des Lakers (entre 2011 et 2012) fonctionne dans l’Utah, cela a pris du temps avant qu’elle ne porte ses fruits. La patience est la plus grande des vertus dans un processus de reconstruction mais le succès de celle-ci dépend d’un investissement quotidien pour l’entraîneur.

« Les choses que vous leur demandez, ce sont des habitudes. C’est quelque chose de banal qui requiert un engagement » explique le coach, soulignant l’importance de cet accord tacite entre entraîneur et joueurs. « Nous étions tellement jeunes, nous avions l’équipe la plus jeune de la ligue et aucun vétéran. Joe Ingles était rookie mais je crois que c’était le plus vieux, on avait beaucoup de gars qui n’avaient pas du tout d’expérience. »

Une configuration similaire à celle des Lakers où D’Angelo Russell, Julius Randle, Jordan Clarkson ou encore Larry Nance représentent l’avenir de la franchise. Mais les supporters de Los Angeles n’ont pas à s’en faire : l’équipe est entre de bonnes mains.

« Je pense que Luke possède une vision de ce qu’il veut faire » confie son homologue. « Evidemment, il a une présence, c’est un gars indépendant, et ça facilite l’écoute de ses joueurs. Il y a une sincérité là-bas, en laquelle ils peuvent croire. »