Le débat sur le repos, qui agite la NBA par vagues depuis plusieurs années, provoque une nouvelle déferlante depuis la mise en congé forcé du « Big Three » des Cavs cette semaine. Marc Gasol, également mis sur la touche, avait expliqué obéir aveuglément aux staff des Grizzlies, à contre-coeur, tandis que David Fizdale a pris le contre-pied de Stan Van Gundy, expliquant que les franchises ne peuvent se baser sur la simple maxime : « les joueurs sont payés pour jouer ».
Collectif de vedettes à la santé fragile s’il en est, les Knicks se posent sérieusement la question cette année avec tous les genoux cassés de son effectif. Surtout lors des back-to-back, et la nuit dernière c’est Carmelo Anthony qui est resté sur la touche contre les Warriors, alors que la franchise enchaîne ce soir à Denver. Une décision qu’il accepte volontiers.
« Je pense que tout le monde a besoin d’un jour de repos pour être honnête avec vous » avoue Melo, cité par News Day. « Je pense qu’en tant qu’athlète professionnel de la NBA, on a besoin d’un jour de repos. Il faut voir quand et comment le prendre. C’est une décision collective qui ne m’appartient pas, qui détermine ce qui est le mieux pour le joueur. »
La volonté du joueur en priorité à New York
La saison a beau faire 82 matchs, tous sont importants pour beaucoup d’équipes, surtout celles qui se battent pour les playoffs. New York en fait partie, et si tant est que Jeff Hornacek se permette une « folie », le choix de la date est primordial. On imagine qu’un match à l’Oracle Arena était un bon choix tant le pourcentage de chance de l’emporter était faible.
« Il faut s’attarder là-dessus » abonde ainsi le technicien. « On y avait déjà pensé une fois. Il voulait jouer, c’est un compétiteur. C’est un luxe de pouvoir se le permettre, qu’on ne peut pas encore vraiment s’offrir. On verra comment les choses évoluent. S’il a besoin d’une pause, on la lui donnera. »
À croire qu’il en avait besoin hier, alors qu’il tourne à un peu plus de 38% aux tirs et 31% derrière l’arc depuis un mois, avec un triste 7/31 sur ses deux dernières sorties.
« Parfois il a l’air un peu fatigué au tir » explique son coach. « Tout le monde a des douleurs, des bleus, des bosses à ce niveau, il faut faire avec. Mais s’il vient nous dire « Ecoutez, j’ai besoin de deux ou trois jours de repos », on le fera. On essaye de ne pas s’entraîner trop dur, de l’économiser pour les matchs. »
Et ce sont les Nuggets qui paieront peut-être l’addition ce soir en récupérant un Melo tout frais, sans doute stimulé par ce Pepsi Center qu’il connaît bien.
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