Quin Snyder malade, c’est son premier assistant Igor Kokoskov qui devait prendre pour la première fois de sa carrière NBA la place de head coach. Les joueurs du Jazz ont fait honneur à l’entraîneur serbe de la sélection slovène avec une victoire, 103-97.
Ce ne fut pas facile tant les Lakers se sont montrés accrocheurs mais quelques passages à vide et une rotation fort réduite ont été de trop pour les jeunes pousses angelenos. Parmi les artisans de cette victoire, Rudy Gobert a accompli un grand match avec 14 pts, 17 rbds, 5 contres. Gordon Hayward repart avec 23 points, tandis que Boris Diaw a bien contribué avec 12 pts à 5/5 et 4 pds dans le cinq majeur.
Le Jazz bien parti avant de céder du terrain
Face à un cinq des Lakers suffisamment baroque pour intégrer Metta World Peace, le Jazz déroule dans les premières minutes. Entre la dissuasion engendrée par Rudy Gobert et la défense périphérique lancée par Dante Exum, Los Angeles cafouille à base de briques et de pertes de balle. Les joueurs d’Igor Kokoskov en profitent pour lancer leur jeu rapide et à ce titre, Dante Exum, déjà en jambes lors de l’avant-match, se régale, ainsi que la connexion française de Boris Diaw et Rudy Gobert. Après six minutes de jeu, le Jazz mène déjà 17-8 et contraint Luke Walton au temps mort. Celui-ci fait du bien aux Lakers, aidé en attaque par l’arrivée de Jordan Clarkson, et décidés à défendre. Avec un Timofey Mozgov plus adroit et Julius Randle parti au dunk après une interception, Los Angeles réduit l’écart à un point, 17-16, et c’est au tour d’Igor Kokoskov de prendre son temps-mort. À force de patience, le Jazz parvient à trouver la clef, grâce à une bonne domination au rebond avec Rudy Gobert et une meilleure circulation de balle, qui conduit Gordon Hayward au dunk pour égaliser à une minute de la fin. Au terme du premier quart-temps, les deux équipes ne se sont pas départagées : 26 partout.
Boris Diaw en forme
Malgré de bonnes intentions, et de l’énergie de part et d’autres, les deux équipes sont bien laborieuses après la pause avec une multitude de pertes de balle. Les Lakers tiennent avec un apport énorme de Tarik Black mais c’est le Jazz qui prend l’ascendant : la rigueur revient, le rythme aussi, Rudy Gobert enchaîne les contres tandis que Boris Diaw fait de très belles choses dans l’animation, au rebond mais aussi au scoring. Malgré les poussées des Lakers, Utah peut souffler à la pause : 57-53.
Le regain de forme du Jazz se confirme après la mi-temps et c’est en grande partie grâce à Rudy Gobert et Gordon Hayward : sous les panneaux, le Français abat un chantier monstrueux tandis que Gordon Hayward enchaîne les paniers de loin et les services pour son pivot. Le Jazz prend le large mais Igor Kokoskov décide de faire souffler ses cadres, et Los Angeles se reprend. Sans la tour intérieure d’Utah, les espaces se font plus grand et les jeunes Lakers en profitent, en plus d’un jeu rapide plus fréquent avec Brandon Ingram, Julius Randle et Lou Williams. L’écart est toujours là, mais le jeu proposé par les hommes de Luke Walton est bien plus consistant (84-69).
Lou Williams, trop tardivement
Cette énergie, les Lakers la conservent pour l’ultime période. Luke Walton envoie ses joueurs en press, et le Jazz se retrouve considérablement gêné par la vitesse adverse. Les joueurs de Salt Lake City se précipitent et se manquent, tandis que Lou Williams prend ses responsabilités en attaque avec succès. Après un nouveau tir primé, l’arrière ramène les siens à neuf longueurs à neuf minutes.
Après le temps-mort du Jazz, Los Angeles continue sur son bon chemin avec une défense harassante. Utah tient par des passages réguliers de Rudy Gobert sur la ligne, mais cela ne suffit pas pour calmer les ardeurs angeleno, qu’ils s’agissent de Lou Williams ou encore Julius Randle, auteur d’un dunk sur rebond offensif. Sur une claquette, Rudy Gobert se fait siffler une faute offensive et les Lakers sont à cinq points de leurs adversaires (98-93) sur un tir de Marcelo Huertas.
Heureusement pour Utah, Trey Lyles se rattrape d’une vilaine passe en piquant le ballon à Thomas Robinson pour partir au lay up. Rodney Hood enchaîne avec un tir derrière l’arc et un fade away pleins de sang froidet un nouveau break est fait (105-97) à deux minutes. Solides, les visiteurs ne lâchent pas et s’imposent finalement avec de bons stops défensifs.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.