Avec ses 19.5 points de moyenne à seulement 20 ans, Devin Booker est un talent offensif précoce rare dans la ligue.
Mais comme beaucoup de jeunes loups portés vers le cercle et les points, il n’est pas connu pour ses performances défensives. Pourtant, il se donne pour objectif de devenir plus complet.
« Si vous voulez être un grand joueur, il faut endosser ce rôle », explique-t-il à l’AZ Central. « Il faut être complet. Tous les grands joueurs le sont. »
Face aux Nuggets, l’arrière a récemment prouvé qu’il pouvait aussi faire les efforts en défense, et avec efficacité. Les Nuggets ont shooté à 6/14 face à lui, et perdu trois ballons. De plus, sur six shoots encaissés, trois viennent de situation de matchup où Devin Booker n’avait pas l’avantage de taille.
Dans ces déplacements, il a été utile et précieux : comme pour bloquer Kenneth Faried dans sa prise de position poste bas ou ralentir Emmanuel Mudiay en transition.
Le temps de grandir
Malgré tout, il n’est pas encore un défenseur redouté et ce constat semble injuste pour son coach.
« Je suis déçu que les attentes autour de Booker s’attardent sur… ce qu’il ne fait pas », fait remarquer Earl Watson. « J’étais avec Kevin Durant quand il avait le pire ratio (+/-) de la NBA. Pas une seule fois à Oklahoma City, on a souligné ce qu’il ne pouvait pas faire. Donc je ne m’attarde pas sur ça. À seulement 20 ans, il fait des choses incroyables. »
Selon lui, on en demande trop à Devin Booker, qui a encore beaucoup de temps pour grandir.
« On ne peut pas accélérer le développement d’un point de vue physique ou mental. »
Il convient, par exemple, de rappeler que Kawhi Leonard par exemple n’était pas un grand attaquant en début de carrière. Le travail sur le long terme s’est effectué avec patience et on voit le résultat cette saison…