Kevin Durant et les Warriors imposent encore leur loi face aux Lakers

Après leur claque reçue à Golden State, les Lakers avaient à coeur de montrer un meilleur visage sur leur sol. Néanmoins, sans Julius Randle, Nick Young et D’Angelo Russell, les hommes de Luke Walton manquent cruellement d’une grosse partie de leur noyau offensif et à nouveau, les Warriors n’ont pas eu à forcer pour l’emporter (109-85). Grand artisan de ce nouveau succès, Kevin Durant (29 pts à 11/19, 6 rbds, 5 pds) a survolé la rencontre.

Les Warriors débutent mollement, les Lakers n’en profitent pas

Les deux premières minutes commencent à la perfection pour les Lakers avec un contre de Brandon Ingram sur son idole Kevin Durant, suivi d’une passe destinée à Luol Deng en transition et une nouvelle contre-attaque menée par le rookie après un tir raté de Klay Thompson. Après un contre de Zaza Pachulia sur Luol Deng et deux rebonds offensifs angelenos, Jose Calderon finit par délivrer son équipe à trois-points. Steve Kerr recadre de suite ses troupes par un temps-mort.

Suite à quelques passages mutuels de jeu rapide mais peu construit, Golden State prend le dessus dans le sillage de Kevin Durant, le plus à l’aise à la création et au scoring. Un service de l’ailier pour Stephen Curry dans le corner gauche oblige Luke Walton à prendre à son tour un temps-mort (16-12). Malheureusement, ce dernier ne produit pas l’effet escompté au regard des deux pertes de balle des Angelenos, conclues à chaque fois en transition par les Warriors.

Avec son banc, notamment Lou Williams et Larry Nance Jr, Los Angeles retrouve des couleurs mais Stephen Curry monte lui aussi en régime et quand il ne score pas à trois-points, il distribue un caviar pour Andre Iguodala juste avant que Dave West n’inscrive un premier panier ligne de fond (30-20).

Los Angeles revient… en vain

Après l’interlude, Kevin Durant se montre de nouveau le plus dangereux des Warriors face à des Lakers désorganisés. Aux côtés du MVP 2014, le banc des Warriors prend l’avantage sur celui des Lakers, un brin perdu en dépit des rares fulgurances, trop individuelles, de Lou Williams et Jordan Clarkson.

Mais les Warriors jouent sans rythme : les ballons perdues sont légion, la lutte au rebond n’y est pas, ainsi que la rigueur, à l’image de ce dunk raté de Stephen Curry, puis de sa mauvaise passe pour une contre-attaque interceptée par Jordan Clarkson, deux actions qui créent l’hystérie dans un Staples Center jusqu’ici bien endormi.

Les Lakers sont de retour à une possession (44-41) répond par un temps-mort. Alors que le Staples se moque encore du dunk raté du double MVP en titre, ce dernier préfère en rire et remet tout de suite du rythme : il n’en fallait pas plus pour que Draymond Green envoie Andre Iguodala au dunk, juste avant un tir primé de Klay Thompson. Dans la foulée, Steph Curry sert Kevin Durant et Golden State crée de nouveau un petit écart. Le repli défensif des Lakers est déficient et Luke Walton prend bien soin de les recadrer juste avant la mi-temps, conclue 53-43 en faveur des Warriors.

Une deuxième mi-temps dominée par les exploits de Kevin Durant

La montée en pression des finalistes vaincus se confirme au retour en jeu. Que ce soit à cause des tirs de Kevin Durant en périphérie ou les interceptions et contre-attaques menées par Stephen Curry, les Lakers prennent l’eau, d’autant qu’ils rivalisent de maladresse avec le ballon. Confrontés aux changements défensifs incessants, sans animateur de jeu intérieur, leur jeu est désarticulé. Seul Brandon Ingram parvient à se montrer un peu, sans pour autant empêcher l’écart de gonfler.

Le différentiel oscille désormais autour des 20 points, mais la sortie de Draymond Green après une entorse et les bonnes rentrées de Larry Nance, Lou Williams et… Metta World Peace permettent de le réduire à 16 longueurs avant l’ultime période, 80-64.

Avec un beau matelas devant eux, Kevin Durant en maître à bord, les Warriors contrôlent, même si le score gonfle en grande partie à cause des seuls exploits individuels de leur recrue phare estivale.

Après un temps-mort, David West reprend l’orientation du jeu dans la raquette et Klay Thompson se réveille de son côté avec quelques tirs bien sentis. La défense intérieure des Lakers est aux abonnés absents, à l’image de cette pénétration-fixation relativement tranquille de Steph Curry, ligne de fond. Mais alors que l’on pense le match plié, les Lakers surprennent les Warriors, encore coupables de laxisme dans leur gestion du ballon.

Grâce aux efforts défensifs d’Ingram et Tarik Black, et du jeu rapide, Los Angeles inflige un 8-0 aux Warriors mais Kevin Durant profite d’un tir à trois-points raté d’Ingram pour prendre le jeu à son compte avec un lay-up et la faute en prime (98-82). Poste haut, c’est encore l’ex-Thunder qui envoie dans la foulée Kevon Looney au dunk, puis Steph Curry au layup. Golden State reprend 20 longueurs d’avance à 2:20 de la conclusion (102-82) et l’audience du Staples Center ne s’y trompe pas, en abandonnant rapidement ses sièges…

https://www.youtube.com/watch?v=7xyTa-8B_DI