Lorsqu’on demande à un joueur actuel de citer son idole de jeunesse, il répondra le plus souvent Michael Jordan. Logique puisque « Son Altesse » a brillé dans les années 80-90, à une époque où des LeBron James ou des Kevin Durant découvraient le basket. Pour Nicolas Batum, qui avait 7 ans en 1995, le modèle à suivre n’était pas Jordan mais son Lieutenant, Scottie Pippen.
« Depuis mon enfance, mon joueur préféré est Scottie Pippen » rappelle Batum sur le site officiel du syndicat des joueurs. « C’était un gars qui pouvait faire plein de choses sur un terrain, en attaque et en défense. La première fois que j’ai suivi les Bulls, c’était en 1995, 1996. J’avais 7 ans. »
Très jeune, l’ailier des Hornets décide d’étudier le jeu de Pippen…
« Sa manière de jouer, sa manière d’être sur un terrain, sa façon de bouger » énumère le Français. « J’ai commencé à étudier son jeu jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite. Et encore aujourd’hui, je le fais. »
« Il était toujours le meilleur joueur aux côtés de Michael Jordan »
Ce qu’apprécie Batum, c’est que Pippen était l’homme de l’ombre. Le coéquipier idéal pour Jordan, mais aussi pour les autres.
« Il n’était pas la première option, sauf pendant la retraite de Michael Jordan, mais il était épatant » souligne Batum. « Par sa manière de peser sur le jeu, il était toujours le meilleur joueur aux côtés de Jordan. C’est ce que je voulais faire, et c’est comme ça que je voulais jouer. »
Très nerveux le jour où il finira par rencontrer son idole, Batum essaie aujourd’hui d’être le parfait complément de son leader Kemba Walker. Le tout sous les yeux de Michael Jordan.
« Je connais mon rôle, et à un certain moment, on doit savoir qui on est. Je sais que Kemba est le franchise player, et que c’est son équipe. Qui sera le leader ? Qui sera son acolyte ? Je le sais, et pour moi, la question est de savoir comment rendre Kemba meilleur. Je veux l’amener au All-Star game, que dois-je faire pour rendre les autres meilleurs, tout en étant l’un des meilleurs joueurs de l’équipe. C’est ce que fais à chaque match. Dans un match, je vais un truc, mais le lendemain, ce sera différent. Je dois réagir pour adapter mon jeu. »