Brandon Ingram commence à trouver ses repères

Très discret pour ses premières minutes en NBA, Brandon Ingram donne pour l’instant de l’eau au moulin de ses détracteurs : trop lèger, en attaque comme en défense. Discret de nature, le rookie travaille d’arrache-pied à l’entrainement mais rencontre encore des difficultés à s’affirmer en match, en témoignent ses 6 petits points de moyenne à 32% aux tirs en 23 minutes de temps de jeu lors de ses six premiers matchs chez les pros. 

Contre Golden State, bien que dépassé en défense par moment, il a néanmoins réussi sa première prestation solide avec 12 points à 50% dont 2/2 de loin, le tout accompagné de 3 passes décisives. De quoi récompenser le travail effectué entre les matchs.

« Il est plus à l’aise à l’entrainement » explique Luke Walton au LA Times. « Il y est tout le temps. Il obtient plus d’opportunités, comme à la création par exemple : on l’a mis meneur les 4 ou 5 dernières minutes samedi. C’est le genre de joueur qui sent bien le match. De temps en temps, il semble peser sur le parquet sans toucher le ballon ni prendre de tir. »

Pas de panique donc à Los Angeles, ni chez son entraîneur, ni pour ses coéquipiers. Luol Deng, en balance sur le poste d’ailier à l’origine mais qui s’impose logiquement comme titulaire, ne se fait pas de souci pour son jeune camarade.

« Il va trouver ses spots avec le temps » affirme Luol Deng. « Il est si talentueux que le jeu vient facilement à lui. C’est la présaison, il s’habitue aux différences de taille, de vitesse, de tout. Il est toujours à l’écoute. Je suis dans la ligue depuis longtemps, j’ai vu des gars qui n’écoutaient pas et ça n’a pas marché pour eux. »

L’ancien de Duke, comme Luol Deng, n’est pas du genre à baisser ses longs bras, et a d’ailleurs toujours fait preuve de lucidité quant à son adaptation dans la grande ligue. Confiance, travail et agressivité sont en effet les trois leitmotivs du numéro 2 de la dernière draft.

« Tu dois appliquer ce qui t’a permis d’être la. Continuer à te battre, continuer à être agressif, continuer à rentrer des tirs que tu sais que tu vas mettre, et laisser aller. »

Plus facile à dire qu’à faire car en NBA, la moindre erreur ou le moindre déchet peuvent se transformer en deux ou trois points de l’autre côté du terrain.