Devin Booker fait gonfler la hype

Dans la famille des « one and done » façonnés par John Calipari, Devin Armani Booker n’était pas le crack le plus attendu. Mais en douze mois le shooteur de Grand Rapids s’est invité dans la All Rookie first team, au All Star Game de Toronto et aux tours de chauffe préolympique avec la select team d’USA Basketball. Un an aura donc suffi pour que le Wildcat puisse aujourd’hui arguer que « tout le monde en NBA désormais sait de quel calibre je suis« . Ses 34 pts dont 19 en un quart-temps face aux Blazers ont confirmé le statut gagné la saison passée au fil des blessures, celui de première option offensive des Suns.

« Il possède une patience sur demi-terrain et une maturité uniques pour un joueur de 19 ans. Je ne suis pas sûr que beaucoup de gars de son âge sont capables de faire ce qu’il fait », s’emballe son coach Earl Watson, qui ne fait donc rien pour faire dégonfler la hype naissante autour de son arrière.

Quand on l’interroge sur son rôle et sa réputation de nouvelle curiosité des parquets, l’intéressé ne nie rien.

« Je ne dirais pas que je suis un vétéran, mais c’est clair que j’ai beaucoup plus d’expérience que l’an passé. Et particulièrement pour un gars qui est dans sa deuxième saison, j’ai beaucoup joué la saison dernière avec nos problèmes de blessure. Il n’y a rien de mieux pour apprendre que d’être jeté au front », nous confiait le possible futur franchise player de Phoenix.

« Tout le monde peut jouer en NBA mais… »

Quarante-huit heures plus tard c’est devant la presse locale que Devin Booker en remet une couche.

« Ma confiance en moi a toujours été là, où que je sois et quel que soit mon adversaire. Je sens vraiment que j’ai gagné le respect de tout le monde dans la ligue. Le jeu respecte le jeu vous savez, les gens savent qui l’aime et qui le respecte. Tout le monde peut jouer un jour en NBA mais passer l’étape supérieure, c’est autre chose. Les gens le savent. »

Ce qu’il doit savoir c’est que quand la presse s’enflamme, ne pas prendre l’extincteur pour éteindre les louanges peut se révéler dangereux. Même quand Kobe en personne vous tresse des lauriers. Avant son coup de chaud face à C.J McCollum et Damian Lillard, le sophomore des Suns avait shooté à 8/22 dans les deux matches face au Jazz et aux Spurs. Il retrouvera d’ailleurs le Jazz mercredi dans le 4e match de présaison des ados d’Earl Watson.