Avec 83 points dans les situations de fin de match, à savoir dans les deux dernières minutes du match, et quand l’écart est de quatre points ou moins, Kemba Walker était tout simplement le meilleur de la ligue, devant des pointures comme Kevin Durant, LeBron James, Stephen Curry ou James Harden. Hyper-rapide, le meneur des Hornets a pris l’habitude la saison dernière de dominer les fins de match pour son équipe.
« Je n’ai pas peur »
La dernière preuve en date : cet incroyable mano a mano entre Walker et Dwyane Wade au premier tour des playoffs lors du match 6.
« Ce mec n’a peur de rien. Je pense qu’il aime la pression », commente Nicolas Batum dans l’Observer. « A UConn [en NCAA], il était déjà comme ça. J’imagine qu’il était aussi comme ça au lycée. C’est l’un des meilleurs finisseurs de la ligue. C’est difficile d’être dans ces situations, avec autant de pression pour gagner le match. Mais il n’en a pas peur, c’est ce qu’il recherche. »
L’intéressé confirme les dires de l’ailier tricolore. Comme si ses paniers de la gagne de l’an passé face au Heat en playoffs, ou aux Kings, aux Pacers (voire aux Pistons du milieu de terrain) en saison régulière ne suffisaient pas. Et il y ajoute de la perspective en rappelant au passage l’origine de son attitude clutch, alors qu’il évoluait au lycée de Rice High dans le Bronx.
« Le système ne s’est pas bien déroulé. Ce n’était pas à moi de shooter mais à un de mes coéquipiers. Mais j’ai hérité du ballon et il fallait que j’agisse vite. J’ai pris l’écran et fait une feinte car j’avais deux gars sur moi. J’ai mis le shoot avec beaucoup de chance. Et depuis ce moment-là, j’ai vécu beaucoup de situations similaires. À la fac, j’ai vraiment commencé à prendre les gros tirs lors de ma dernière année. Et de fait, Nic a raison, je n’ai pas peur. »
La confiance de toute une franchise
Investi de la confiance de toute une franchise, Kemba Walker (21 points, 5 rebonds, 4 passes la saison passée) n’a en fait pas vraiment d’autres choix mais le gamin du Bronx, qui attend toujours sa première cape All Star, est ravi de pouvoir assumer cette responsabilité.
« Je pense toujours que je vais réussir [ces tirs décisifs]. Mes coéquipiers et les coachs veulent que je les prenne. S’ils peuvent accepter que je les rate, alors je me fiche bien du reste. »
Avec une telle mentalité, et un vécu de plus en plus conséquent alors qu’il va débuter sa sixième saison en NBA, Kemba Walker ne va pas s’arrêter de sitôt. Les adversaires des Hornets cette saison sont donc prévenus… Mais ce n’est pas pour autant qu’ils arriveront à le stopper !