Comment Team USA doit s’adapter à un arbitrage différent aux JO

Une fois de plus contre l’Australie, DeMarcus Cousins a dû quitter ses partenaires prématurément à cause des fautes. C’est simple : en 34 minutes jouées, l’intérieur a été sifflé 13 fois, un ratio bien trop élevé pour espérer être au niveau de sa belle préparation.

« Le plus dur, c’est que je veux être sur le terrain pour aider mon équipe à gagner. Être mis de côté à cause des fautes n’aide pas. C’est ma plus grosse frustration. J’ai l’impression qu’ils essayent de mettre à mal notre force au poste de pivot et qu’ils tirent profit de la situation » poursuit-il au sujet des arbitres et de ses adversaires. « Je crois qu’ils sont également bien conscients de ce qu’il en est. »

Son entraîneur Mike Krzyzewski le constate depuis plus de dix ans maintenant : les joueurs sont attendus au tournant par les officiels, qui préfèrent annoncer la couleur d’entrée de jeu, quitte à être un peu trop sévère.

« À deux ou trois reprises, il n’y avait pas faute, » assure Coach K à NBA.com. « Il n’y avait simplement pas faute. Mais tôt dans le match, les gens veulent donner le ton de la rencontre. Donc parfois, ils vous tombent dessus pour quelque chose qui ne sera pas forcément sifflé quelques minutes plus tard. »

À DeMarcus Cousins de se mettre au diapason et d’éviter de donner envie aux arbitres de le calmer. Prochain test face à la Serbie ce soir (minuit), avec le soutien sans faille de son entraîneur.

« Je lui ai juste dit : ‘Tu es humain, c’est normal que tu sois frustré, passe à autre chose et essaye de voir si on peut régler ça pour avancer, parce qu’on a besoin de toi’. Sur le peu de minutes qu’il a passées sur le terrain, il a été très performant » explique-t-il. « On a besoin qu’il joue d’avantage. Je préfère qu’il essaye de s’adapter à ce qu’il doit faire, je préfère le voir commencer les matchs et s’ajuster. »

Des arbitres plus tatillons qu’aux Etats-Unis

Coach K ne cherche pas d’excuses à ses joueurs donc, parce qu’il sait que les plaintes ne sont pas entendues de la même façon en compétition internationale que sur le circuit américain.

« Ils ne sont pas habitués à ça » constate-t-il en faisant référence aux arbitres FIBA. « Dans les rencontres universitaires, les officiels sont plus habitués à entendre le banc dire « Il y marcher ! Il y a marcher ! » alors que ces gars-là, s’ils entendent ça, il se sentent insultés. Ils sont plus sensibles à ça. »

Pour l’instant, son équipe ne parle pas trop et il a de quoi s’en réjouir : en NBA, DeMarcus Cousins, Draymond Green, DeAndre Jordan et Kyle Lowry occupent le Top 10 des joueurs ayant reçu le plus de fautes techniques, compilant 53 unités à eux quatre !

« Je ne sens aucune frustration » apprécie l’entraîneur. « Mais le truc, c’est que je ne peux pas m’inquiéter pour ça. Il s’agit de passer outre la frustration. J’ai laissé des fautes me frustrer un peu. Il faut juste jouer avec ça. »