Avec George Hill, Joe Johnson et Boris Diaw, Utah s’est renforcé sans faire de folies, par petites touches subtiles et judicieuses. Aux portes des playoffs la saison dernière, le groupe présente un visage particulièrement alléchant. Comme Golden State ou San Antonio jadis, il s’est construit par la draft et renforcé par quelques arrivées de vétérans et comme ces deux équipes, le groupe présente aujourd’hui une très belle densité, à même de lui ouvrir les portes des playoffs si l’équilibre s’établit. Coach du Jazz depuis deux ans, Quin Snyder apprécie l’intersaison de ses dirigeants.
« J’espère que l’interaction entre les deux générations sera bénéfique »
« Je dirai que nous avons un effectif plus normal » estime t-il devant le Deseret News. « Nous avons des vétérans, nous avons toujours beaucoup de jeunes. J’espère que l’interaction entre les deux générations, l’enthousiasme des jeunes et la science des vétérans, sera bénéfique. Je pense que c’est une bonne chose pour l’ensemble du groupe (…) Cette année, nous avons ajouté de la profondeur et nous sommes plus équilibrés. Nous avons des gars qui sont de retour après une année blanche (Dante Exum et Alec Burks). Nous nous interrogeons toujours sur la manière avec laquelle tout le monde peut se compléter et interagir mais je pense que nous avons des fondations solides en tant que groupe. Nous savons que nous voulons défendre, partager le ballon. Avec ces grandes idées, le reste viendra de lui-même. »
Loin d’être épargné par les blessures la saison dernière, Utah espère désormais que ce groupe reste en bonne santé afin de poursuivre sa progression. Mais en dépit de cet impondérable, Quin Snyder se refuse toujours à évoquer un objectif particulier, préférant se concentrer sur l’amélioration de la qualité de jeu au quotidien.
« L’an passé, nous avons évidemment eu beaucoup de blessés et ce sont des choses qu’on ne peut pas vraiment contrôler. » déplore l’entraîneur. « Je crois que nous nous sommes surpris nous-mêmes dans ces conditions en étant capable de s’accrocher jusqu’au bout. Cela aurait été sympa de faire les playoffs mais je ne sais pas si nos attentes auraient finalement été si différentes pour l’année prochaine. C’est difficile de prédire où se situe le reste de la ligue, mais je pense vraiment qu’avec la continuité, un peu plus d’équilibre et d’expérience, notre équipe sera en mesure d’évoluer de manière très, très positive. »
Dante Exum toujours en convalescence
Parmi les blessés, Dante Exum est le joueur le plus attendu pour la saison prochaine. À 21 ans, le n°5 de la draft 2014 s’apprête à revenir d’une rupture d’un ligament croisé et malgré une convalescence longue d’une saison, Quin Snyder prône encore la patience pour le jeune espoir de Salt Lake City.
« La blessure dont il revient n’est pas simple. » explique le coach. « Il y a tout un parcours à effectuer : cela passera par revenir en pleine forme physiquement pour jouer de nouveau puis retrouver son jeu et ses sensations et enfin, continuer de progresser. Nous n’avons pas de calendrier spécifique mais je sais que jouer lui manque. Il adore ça. »
Enfin, Utah s’est montré très attentif au travail de certains de ses jeunes en summer league, notamment ses intérieurs Trey Lyles et Tibor Pleiss. Toujours dans la nuance, Quin Snyder leur demande du temps afin d’atteindre pleinement leur potentiel.
« La summer league était l’occasion de mettre Trey Lyles au défi. C’était l’opportunité pour nous de le voir dans certaines situations en attaque où il n’a pas souvent été jusqu’ici. Et il ne le sera peut-être pas davantage l’année prochaine mais nous avons une idée de certaines choses dont il est capable de faire et certaines choses que nous pouvons lui faire travailler. C’était aussi l’occasion de voir Tibor (Pleiss) à l’oeuvre, le voir rentrer quelques tirs à trois-points. Globalement, cela nous a permis de faire de l’évaluation et, pour eux, d’engranger un peu d’expérience. »