Après 19 ans de carrière, Tim Duncan s’en est allé. À mille lieux de l’impressionnante résonance médiatique du dernier match de Kobe Bryant face au Jazz, l’intérieur légendaire des Spurs est finalement parti, sans prévenir, au terme d’une défaite des Spurs au match 6 des demi-finales de conférence Ouest face au Thunder.
Bousculé par la densité physique de Steven Adams et consorts, le quadragénaire a néanmoins conclu avec les honneurs, 19 points et 5 rebonds.
Tracassé par des problèmes de genou et bien évidemment l’âge, le futur Hall of Famer ne pouvait plus jouer comme il le désirait.
37 pts et 16 rebonds face au Shaq
Rien d’étonnant au regard de ses états de service, dignes des meilleurs joueurs de l’histoire.
Plus jeune, Tim Duncan incarnait un alliage unique de qualités athlétiques, de mobilité, de technique et d’intelligence de jeu. Champion NBA dès sa deuxième saison, l’emprise du joueur sur les Spurs fut immédiate et sans lui, le parcours de cette franchise n’aurait jamais approché de près cette excellence.
À titre d’exemple, avant de glaner son deuxième titre NBA en 2003, Tim Duncan est allé chercher le trophée au terme d’une campagne de playoffs extraordinaire avec 24.2 points à 52.9%, 15.4 rebonds, 5.3 passes et 3.3 contres de moyenne. Sur sa route, les Spurs croisent les Lakers en demi-finale de conférence : malgré Kobe Bryant et Shaquille O’Neal, les Spurs rencontrent peu de difficultés et Tim Duncan domine son homologue, à l’image du Game 6, conclu avec 37 points, 16 rebonds et une gifle de 28 points !
À ses côtés, le jeune Tony Parker (seulement 21 ans) apprenait alors le métier de la plus belle des manières, non sans difficulté, mais récompensé quelques semaines plus tard par un premier titre NBA. La suite, vous la connaissez.