En l’espace de quelques heures, tout a basculé ! Miami a perdu Dwyane Wade cette nuit, après 13 ans passés dans sa franchise de toujours, et c’est tout le projet du Heat qui s’ébranle. Le Flash est parti, et le Heat entame une nouvelle ère.
Dwyane Wade laisse derrière lui une franchise qui semblait prendre la bonne direction. Le Heat avait géré l’après-LeBron James comme peu d’autres l’auraient fait. Wade et Bosh étaient restés, Goran Dragic arrivé, Whiteside s’est révélé et le front-office avait fait du super boulot pendant la draft. Le résultat : un retour en playoffs, et un beau parcours pour les Floridiens, éliminés en sept manches par les Raptors sans Bosh.
Un bateau ivre
Mais en ce 7 juillet 2016, l’optimisme né de cette campagne a dû quitter les fans de la franchise. Depuis une semaine, le Heat a perdu Luol Deng (Los Angeles Lakers) dans un premier temps, puis Joe Johnson s’est envolé vers Salt Lake City. Maintenant, ils perdent Dwyane Wade, et dans la foulée, Miami a vu les Nets miser 50 millions sur le jeune et prometteur Tyler Johnson.
Si le Heat n’égale pas l’offre des Nets, ils auront perdu quatre joueurs importants, et le pire, c’est que l’équipe n’a rien recruté. C’est la preuve que le départ de l’icône de la franchise n’avait pas du tout été anticipé, et il va maintenant falloir agir dans l’urgence pour les Floridiens avec un marché où l’on ne trouve que des seconds rôles…
Gueule de bois pour les matelots
Malgré ça, tout n’est pas si catastrophique à Miami, loin de là. Rapidement mais au prix fort, la franchise a réussi à prolonger Hassan Whiteside, le pivot le plus demandé de cette free agency. Ancien journeyman, il a décroché le contrat de sa vie : plus de 98 millions de dollars sur cinq ans. Il pensait bien faire la paire avec Wade l’an prochain, mais tout ne s’est pas passé comme prévu.
https://twitter.com/youngwhiteside/status/750875480765698048
Chris Bosh a perdu ses deux potes du « Big Three » mais, aux dernières nouvelles, il aurait la confiance de Pat Riley et s’entrainerait dur pour revenir à son meilleur niveau. Il pourrait même être prêt pour le training camp.
Mais n’oublions pas que depuis deux ans, il est embêté par de graves problèmes de santé (des caillots de sang dans son mollet) et a raté l’équivalent d’une saison entière (81 matches).
« Mentalement, il va bien, » avouait Udonis Haslem il y a un mois. « On a parlé de cet été et on a prévu de s’entrainer un peu ensemble, de passer du temps ensemble à Los Angeles. Je lui ai demandé comment il allait, il m’a dit qu’il allait bien, même ‘très bien’ pour être exact ».
Avant ses pépins de santé, Chris Bosh avait signé un contrat maximum qui le lie avec le Heat jusqu’en 2019. L’ironie de l’histoire, c’est que l’ancien Raptor partage le même agent que Dwyane Wade, et que ce contrat a peut-être condamné les chances du Flash de rester en Floride.
Goran Dragic est bien là, et l’avenir de l’équipe passe par sa relation avec Hassan Whiteside, en attendant un éventuel retour de Chris Bosh. Il y a pire, surtout dans une conférence Est vraiment abordable.
Cap sur l’été 2017
Avec ces vieux briscards, la franchise peut également compter sur sa nouvelle génération. Pendant que ça s’active en coulisses dans leur franchise, Justise Winslow et Josh Richardson se régalent dans la Summer League d’Orlando : 18 points pour le premier, et 19.5 points et 5 passes pour le second après quatre matches. Ils envoient un message fort au Heat, qui pourra compter sur eux.
Avec la nouvelle explosion du salary cap prévu dans un an, Miami peut parfaitement rester raisonnable cet été et faire le choix à peine caché de se donner le maximum de flexibilité pour une free agency 2017 qui s’annonce peut-être encore plus explosive que celle-ci. Quelques noms au hasard : Stephen Curry, Russell Westbrook, Blake Griffin, CJ McCollum… Sans oublier tous ceux qui ont intégré une clause de sortie dans leur contrat comme… Kevin Durant.
Le dernier voyage du capitaine ?
Avec le départ de Dwyane Wade se pose également la question de l’avenir de Pat Riley aux commandes. À 71 ans, a-t-il encore la niaque nécessaire pour repartir dans un processus de reconstruction. D’abord coach, puis président du Heat, il voit partir celui avec qui il a gagné le titre en 2006.
«Je suis tellement triste. […] Notre univers n’est pas parfait ce soir. C’est un mauvais, mauvais été pour nous. Mais il y aura une nouvelle décennie, et ce sera quelqu’un ou quelque chose d’autre en 2026. On va de l’avant, il n’y a pas de sang ni de larmes. »
Maintenant, le Heat doit vite tourner la page et penser à la saison à venir. L’urgence, c’est de trouver un extérieur d’expérience, capable de défendre et de prendre ses responsabilités, sans devoir le payer trop cher ou trop longtemps. Une mission extrêmement difficile…