Signataire du plus gros contrat de l’histoire pour un sportif français, tous sports confondus, Nicolas Batum est un homme comblé.
Un contrat qui fera date
Après son précédent contrat chez les Blazers, 46 millions de dollars sur quatre ans signé en juillet 2012, il est passé dans une nouvelle dimension. L’étape au-dessus.
« Je sais très bien que ça va être critiqué, » avance-t-il dans l’Equipe. « Que des gens vont dire «Oui, c’est abusé, il gagne trop »… mais une autre personne, à ma place, ferait la même chose. Je ne vole rien. Je me suis mis dans cette situation-là. Je sais bien que je suis dans un sytème privilégié, où je peux jouer au basket, me faire plaisir, vivre des expériences de fou et où je suis bien rémunéré. »
Mais l’argent n’est pas tout. S’il est un facteur important, ce n’est pas le seul, ni le premier, dans l’esprit de l’ailier tricolore.
« Il y a une balance entre trois choses qui priment quand tu dois choisir. D’abord le projet individuel, pour savoir comment je vais être utilisé. Puis le projet collectif, je n’ai pas envie de gagner du fric, beaucoup jouer, dans une équipe qui va gagner quinze matches par an. Et puis il y a l’argent. Il faut que les trois concordent. Si j’ai une bonne équipe, un bon rôle, un bon projet, et le contrat qui suit, alors oui. »
Son rêve ? Dessiner sa maison
Avec les pieds bien ancrés sur la terre ferme, et la tête solidement accrochée à ses épaules, Nicolas Batum ne risque pas tellement de prendre le melon. Au contraire, il pense déjà son prochain projet : une maison et un jardin… pour planter des melons en Caroline du Nord ?
« C’est tout con, rien d’exceptionnel, mais je ne l’ai pas encore fait. J’aimerais… pouvoir construire ma propre maison, l’inventer, dessiner tout, les plans, les jardins, y mettre tout ce dont j’ai envie, comme j’ai envie. Un peu comme Tony l’a fait chez lui. »
Reconnaissant qu’il fait partie de « la deuxième couche » des joueurs NBA, tels que Chandler Parsons ou Harrison Barnes, Nicolas Batum est en tout cas devenu un pionnier dans l’histoire du sport français. Plus fort que Zinedine Zidane, Tony Parker ou Karim Benzema, c’est l’ailier de Charlotte qui a décroché la timbale.
« C’est comme dans une entreprise, si quelqu’un a une énorme augmentation, le patron va en demander plus, à la fin. Mais moi, à Portland, quand j’avais signé ce contrat de quatre ans, ça m’avait vraiment libéré, au contraire. Je me suis dit qu’avec leur confiance, je pouvais vraiment me lâcher. Quand une équipe investit sur moi, ça me fait cet effet. »