Sans surprise, Ben Simmons a été choisi la nuit dernière par les Sixers. Dans une franchise de Philadelphie engagée dans une longue reconstruction, le futur ex-joueur de LSU est attendu comme l’homme capable de redonner le sourire à toute la Pennsylvanie.
Dans un registre différent, David Robinson avait lui écrasé la NBA dès son arrivée dans la grande ligue, emmenant les Spurs en demi-finale de conférence dès sa première année. Une réussite que « l’Amiral » ne prédit pas à son cadet.
« Il y a eu Patrick Ewing, Hakeem Olajuwon ou des joueurs comme ça, dont tu attendais qu’ils soient compétitifs immédiatement, » explique-t-il ainsi au Daily Telegraph. « Quand on regarde les deux ou trois derniers n°1, leurs équipes ne sont pas encore compétitives. Il n’a pas la pression, ce qui est une bonne chose. Tout le monde sait qu’il est encore jeune et qu’il lui faudra quatre ou cinq ans pour prendre ses marques. »
Cultiver cette force physique à l’échelon supérieur
Le prospect est une force de la nature avec une bonne vision du jeu, mais sa panoplie devrait nécessiter un temps d’adaptation au jeu NBA avant de pouvoir s’étaler pleinement. Mise à rude épreuve, la patience des fans des Sixers devra une nouvelle fois prendre le dessus sur l’empressement. Mais pas de panique, l’avenir devrait être brillant pour Ben Simmons et le ciel semble s’éclaircir à Philadelphie.
« Son jeu est incroyable, » poursuit l’ancien Spur. « Clairement, il va devenir une star en NBA à un moment donné, mais ça va lui prendre trois ou quatre ans avant d’y parvenir. »
Le temps de se tailler un physique pour la NBA et son rythme infernal bien loin de celui de la NCAA.
« À la fac, tu joues un tiers du total de matches NBA » rappelle le ROY 1990. « Et peut-être qu’un seul autre tiers se joue contre des équipes de très haut niveau. En NBA, tu joues chaque soir contre les meilleurs joueurs du monde. Physiquement, c’est difficile. Il fait quoi, 2m08 ? Il a un bon gabarit, mais il va avoir trois ou quatre autres joueurs de sa taille pour lui rentrer dedans tous les soirs. Alors, il regardera autour de lui et dira ‘Je suis crevé, tous les soirs je vais devoir être une star’. C’est vraiment dur. »
À priori acquise, cette résistance à l’impact devra être travaillée et entretenue par Ben Simmons, pour pouvoir devenir une machine de guerre comme son mentor, LeBron James.