JR Smith est enfin entré dans ses finales

Auteur de 8 points à 3/9 aux tirs sur les deux premiers matchs à Oakland, JR Smith n’était pas dans son assiette. Touché à la main après une vilaine glissade, critiqué pour un nouveau show télé qu’il veut lancer en parallèle, le sniper des Cavs était passé au travers sur la côte Ouest.

Mais de retour au bercail, pour le match 3 hier soir, il a retrouvé la mire. Avec 20 points à 7/13 aux tirs dont 5/10 à trois points, Cleveland a enfin pu compter sur la folie de son arrière titulaire. 

JR Smith, un homme de routines

Techniquement, Tyronn Lue était satisfait d’avoir vu ses joueurs respecter ses consignes. Il fallait imposer une cadence élevée avec beaucoup d’agressivité vers le cercle pour décaler les shooteurs. En d’autres termes, il fallait lâcher les chevaux !

Privés de Kevin Love, les Cavs n’avaient finalement d’autres choix que d’appuyer sur l’accélérateur. L’adresse de JR Smith, mais aussi de Kyrie Irving, a ainsi parfaitement lancé les opérations côté Cavs.

« C’est très important pour nous. Quand [JR] réussit ses tirs à trois points, ça ouvre vraiment la peinture pour LeBron, Kyrie et Kevin afin d’avoir de l’espace près du cercle. Si on joue rapide, avec ce genre de rythme, il peut avoir ses positions car LeBron va aller chercher le cercle et deux ou trois gars vont venir aider sur lui, sinon il aura un layup. Et là, il peut donc faire la passe à JR à l’extérieur. Pareil pour Kyrie. On a bien fixé leur défense [hier] soir. »

JR Smith a non seulement noirci la colonne aux tirs, il a également abattu un boulot monstre en défense. Collé à Klay Thompson, il a grandement participé à la soirée cauchemardesque de l’autre « Splash Brother » limité à 10 points à 4/13… et victime d’un « sale coup » selon lui de Timofey Mozgov sur un écran dans le dos.

« Ce n’est pas si important que ça pour ma confiance honnêtement, » confie JR Smith sur Cleveland.com. « J’ai déjà éteint cette partie de mon cerveau. Je sais que j’ai toujours une occasion de recommencer à neuf à chaque match et si je voulais me lancer, c’était en défense pour essayer de contenir Klay le plus possible. Essayer de l’empêcher de toucher le ballon. Lui rendre la vie dure. Et laisser cette intensité défensive m’amener du rythme en attaque. Ça s’est bien passé. »

Richard Jefferson, l’autre clé

Salué toute la saison durant pour ses étonnantes prouesses défensives, un nouveau rôle qu’il a accepté volontiers, JR Smith est enfin entré dans ses finales. Et les Cavs avec lui.

« Après les matchs 1 et 2, mes coéquipiers m’ont dit de continuer à être agressif. De prendre mes tirs quand j’ai une position. Tout le monde m’a bien soutenu. Et depuis qu’on a atterri l’autre jour, c’est un nouveau départ. Revenir à la salle, retrouver nos routines. On est revenu sur notre terrain et on a joué comme il faut. »

Inséré en lieu et place de Kevin Love, forfait, Richard Jefferson a également apporté sa pierre à l’édifice, comme un symbole du collectif enfin retrouvé des Cavs. Le vieux sage James Jones synthétisera parfaitement la soirée après coup en disant que les Cavs se sont enfin trouvés.

« J’aime son jeu physique, il sait bien bouger sans le ballon, il coupe bien et peut partir à la corde quand notre jeu se fige un peu, » apprécie Tyronn Lue sur le cas Jefferson. « À partir de sa performance au match 3, où j’ai trouvé qu’il avait bien joué, j’ai décidé de le titulariser. »

Et Tyronn Lue et son staff peuvent s’en féliciter. Après deux matchs à sens unique en faveur des Warriors sur leurs terres, les Cavs ont réussi à inverser la tendance, même s’il faudra avant tout assurer lors du Game 4, vendredi.

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