Des playoffs historiquement déséquilibrés

Après une année exceptionnelle, marquée par la saison historique des Warriors, les multiples records d’adresse longue distance de Stephen Curry, les très bons exercices des Spurs ou des Raptors, ou encore la bataille de fin de saison dans la conférence Est, cette campagne de playoffs n’a laissé que peu de place au suspense.

Même lorsqu’OKC a poussé les champions en titre dans leurs derniers retranchements, les money time au couteau ont fait défaut. Les « blow out » qui se sont multipliés au fil des semaines de compétition ont effrité l’enjeu de la compétition, avec les deux sweeps de Cleveland à l’Est mais aussi leur deux grosses défaites en finale pour en témoigner.

Vingt-trois victoires par plus de 20 points d’écart

Les datas du site Point After (mis à jour par nos soins) permettent d’observer qu’avec un écart moyen de 14.4 points par victoire, les playoffs 2016 sont les plus déséquilibrés depuis 1984 et l’instauration du système actuel de playoffs à quatre tours. Cette postseason devance celle de 1996, qui avait vu ses matches se jouer en 12.8 points en moyenne. Les Bulls, fraichement détrônés du record de 72 victoires par les Warriors, avaient alors bien contribué à creuser le fossé.

Avant les Finals, Cleveland possédait le meilleur ratio points marqués/encaissés avec un écart moyen de 12.8 points. Il est descendu à 8 points après les premiers matches des Finals, dépassé par les Spurs (9.1 pts) et les Warriors (8.2).

Avec leurs grosses victoires face à Toronto, les joueurs de l’Ohio avaient alimenté le total de « blow out » en playoffs, considérés ici comme des victoires par plus de 20 points. Bien que les campagnes de playoffs duraient moins longtemps avant 2003 et l’arrivée du premier tour au meilleur des sept manches, les 23 « blow out » enregistrés cette année sont impressionnants et occupent la première place en la matière. Loin devant les 18 fessées infligées en 2009 et les 17 en 1996. Preuve que cette campagne 2016 est l’une des moins compétitives de ces 32 dernières années.

Et ce n’est peut-être pas fini…