Dave Joerger : « On a tous envie de revivre la belle époque des cloches à vache »

Si Marco Belinelli a expliqué aujourd’hui qu’il espérait bien que les Kings prennent un nouveau départ avec la nomination de Dave Joerger au poste de head coach, ce dernier semble prêt à tout pour y arriver en Californie. En pleine réflexion pour organiser son staff, Joerger a justifié son choix de signer chez les Kings, un poste pas forcément attractif pour tout le monde…

Une décision prise rapidement

Limogé après avoir demandé un nouveau billet de sortie pour un entretien d’embauche… avec les Kings, Joerger avait donc déjà pris sa décision. D’où sa réactivité assez surprenante sur ce type de dossier qui peut parfois s’étendre en longueur…

« Je me suis décidé rapidement après la rencontre avec Vlade. J’ai vu la nouvelle salle aussi qui est vraiment incroyable. C’est le dernier cri. Et puis, les fans de Sacramento m’ont vraiment très bien accueilli. Ils ont une vraie passion pour l’équipe. J’ai eu beaucoup de messages très sympas. Avec Peja [Stojakovic] aussi là-bas, on a tous envie de revivre la belle époque des cloches à vache. »

Pour en arriver là, Joerger va devoir patienter un petit peu. On parle tout de même de finales de conférence et de grosses armadas autour des Webber, Bibby, Divac ou autres Christie, Jackson et Pollard.

En attendant de retrouver les playoffs, l’ancien technicien de Memphis est tout simplement heureux d’avoir déménagé. Au niveau de l’effectif, comme de la marge financière, les Kings présentent des garanties que les Grizzlies n’étaient pas en mesure d’offrir.

« Je pense que c’est une très bonne situation. » ajoute-t-il dans le podcast The Vertical. « Je suis très content d’avoir signé. Je crois que l’avenir est prometteur avec la nouvelle salle, une organisation qui est maintenant en place, des très bons joueurs et de bons jeunes également. C’est une situation très favorable pour moi au niveau professionnel, et c’est également très intéressant pour ma famille. Ma femme aime beaucoup les chevaux, et on s’est trouvé un lopin de terre avec une grange et on devrait s’y plaire. »

Faire défendre les Kings

Le tohu bohu des Kings, pour ne pas dire le foutoir, n’a-t-il cependant pas été un frein dans sa réflexion ? Dave Joerger les balaye d’un revers de la main.

« On sait bien que pas mal de choses qui sont dites dans les médias sont fausses, exagérées ou montées en épingle… Je n’ai pas non plus tout suivi. Mais ce que je sais, c’est qu’il y a eu des histoires à mon sujet et que les Kings n’ont pas tenu à les regarder non plus. Ça marche dans les deux sens et au final, je suis à l’aise avec ma décision et le groupe avec lequel je vais bosser. »

Revenus au point de départ – depuis le départ de Mike Malone, tout en versant 15 millions de dollars à George Karl, les Kings sont à nouveau dans une configuration plutôt prometteuse. Avec un coach qui sait fédérer ses joueurs, qui saura les faire défendre, et qui devrait pouvoir en tirer quelque chose en attaque, Sacramento pourrait, sinon refaire les playoffs, au moins redevenir une équipe légitime.

Au coeur du dispositif sera, encore et toujours, le bougon et bouillonnant DeMarcus Cousins. Une superstar qui n’a pas encore appris à faire gagner son équipe.

« Ça fait déjà pas mal d’années que je suis en NBA et j’ai toujours essayé de construire une relation de confiance avec mes joueurs, tout en les tenant responsables de leurs actions. C’est valable pour le meilleur joueur comme pour le quinzième dans l’effectif. J’attends de mes joueurs d’avoir un certain niveau d’implication et de professionnalisme. Mais un franchise player de son calibre, avec ses qualités, c’est évidemment exceptionnel. On a pu passé un peu de temps ensemble et c’est un bon début. Je vais le pousser. Je veux qu’il devienne un des plus grands. Et il veut le devenir. Pour sûr, il veut gagner. »

Si l’ossature de l’effectif est conservée, Dave Joerger aura de fait de quoi faire. L’axe Rajon Rondo – DeMarcus Cousins est plutôt une bonne base de travail, surtout si on y ajoute un Rudy Gay, un Ben McLemore ou un Seth Curry.