La NBA défend le bilan des arbitres

Le tir au buzzer de James Harden, la faute de Dion Waiters, le marcher de Russell Westbrook… Chaque matin ou presque, la NBA revient sur les coups de sifflets de la veille, au risque de créer la polémique en cas d’amende honorable. La ligue revisionne et décortique les actions des deux dernières minutes d’un match où l’écart est de moins de cinq points, pour signaler les bons et les mauvais coups de sifflet. Alors que Dwyane Wade, Gregg Popovich ou encore Steve Kerr ont critiqué ce dispositif, le vice-président de la NBA Kiki Vandeweghe a tenu à le défendre.

« Ce que l’on sait, parce qu’on l’étudie, c’est à quel point nos arbitres sont bons comparé aux autres sports et aux autres ligues de basket » lance-t-il à USA Today. « On est persuadé que ces gars sont les meilleurs du monde et qu’ils sont vraiment phénoménaux. Ils sont incroyables dans ce qu’il font. Pourquoi Adam et moi devrions éviter de partager ces données ? »

« On veut être totalement transparent »

À la pointe en terme de data, la NBA a ainsi noté que les arbitres avaient pris la bonne décision dans 95.7% des 500 cas d’actions revues depuis le début des playoffs. Un pourcentage élevé qui ne suffit évidement pas à éviter les critiques en cas d’erreur. À l’image du débat sur la vidéo dans le football, les avis divergent sur le bien fondé de la démarche.

« En ce moment, nous sommes nos plus grands critiques » affirme Vandeweghe. « Mais nous voulons que nos fans, les joueurs et les équipes comprennent que l’idée est que nous voulons tout partager de ces matches serrés. On veut être totalement transparent sur les choses qu’on rate, et certainement les choses qu’on fait bien. Adam est croit beaucoup en la transparence et l’éducation. Nos fans veulent savoir aussi, ils veulent comprendre pourquoi une décision a été prise, quelle était la règle et pourquoi on la regarde. »

Permettre aux fans de mieux comprendre les coups de sifflets

Plus intéressant est le processus suivi pour arriver à ce compte-rendu détaillé des actions de fin de rencontre. Des officiels regardent les matches et identifient les actions, puis d’anciens arbitres les classent avant qu’un superviseur ne les examine. C’est finalement Kiki Vandeweghe lui-même qui prendra la décision : bon ou mauvais coup de sifflet, absence de coup de sifflet ou action oubliée.

« Il y a plusieurs couches de vérification » explique l’ancien General Manager des Nets. « Sur les deux dernières minutes, tous les coups de sifflets sont étudiés plusieurs fois. Ce qui est bien c’est que grâce à la technologie, on a huit ou neuf angles différents. Les arbitres n’en ont qu’un. On utilise le ralenti, parfois trois ou quatre fois, ce qui montre à quel point ces gars sont forts car ils le voient en temps réel. »

Les arbitres n’ont en effet qu’un seul angle de vue, mais prennent la bonne décision dans près de 96% des cas. Preuve de leurs qualités, mais aussi que la vidéo n’est finalement peut-être pas nécessaire.