Karl-Anthony Towns heureux et optimiste

karl-anthony-towns-roy Elu meilleur débutant de l’année à l’unanimité, Karl-Anthony Towns a reçu son trophée il y a quelques heures seulement. Très distingué dans un costume noir avec cravate et pochette violettes (en l’honneur de Prince), l’intérieur des Wolves a encore fait plus vieux que son âge, notamment avec une paire de lunettes directement importée des années de la Grande Dépression.

Toujours aussi respectueux, il a tenu à remercier sa famille, et ses parents notamment pour lui avoir donné la bonne direction depuis son plus jeune âge. Prospect suivi de longue date, l’ancien de Kentucky franchit de fait les étapes les unes après les autres, et toujours avec succès !

« Je ne suis pas né comme ça, vous m’avez élevé comme ça, » s’est-il adressé à ses parents présents. « Quand on est rookie, le plus important, c’est de bien gérer la pression. Je m’estime vraiment heureux de pouvoir compter sur une famille aussi géniale. Ils me soutiennent chaque jour, quand j’ai besoin d’être réconforté, de sentir de l’amour, de la compassion ou tout simplement de la gentillesse. Ils sont là pour moi en tant que joueur de basket, mais encore plus en tant qu’être humain. Je sais que je peux toujours appeler ma mère, ma soeur, mon père pour chaque petite chose. Et ça, ça n’a pas de prix. »

Loin d’être un soliste, KAT a également pris le temps de mentionner le nom de chacun de ses coéquipiers cette saison, dont Andre Miller et Kevin Martin, tous deux partis chercher un titre chez les Spurs (en vain).

« C’est une récompense d’équipe aussi. Je n’aurais jamais pu gagner ce trophée sans eux. Je suis vraiment très heureux de faire partie de cette franchise de Minnesota. L’équipe est sur la bonne voie. On a fait de bons échanges et tout le monde travaille dur pour qu’on s’améliore. Je pense que tout est possible pour la saison prochaine. On peut avoir des aspirations pour jouer les playoffs, » avance-t-il sans sourciller.

« Une date importante de ma carrière… mais certainement pas la dernière ! »

De fait, avec leur nouveau coach, Tom Thibodeau, et leur noyau dur de jeunes loups aux dents longues, les Wolves ont un énorme coup à jouer ces prochaines années. Minnesota est la première franchise depuis 1974, et les Buffalo Braves, à avoir deux rookies de l’année consécutivement. Forcément un bon signe !

« On a passé pas mal de temps ensemble, on a beaucoup discuté déjà [avec Tom Thibodeau]. Sa vision pour notre franchise est excellente. C’est exactement ce qu’on veut pour nous, les joueurs. On est parfaitement en accord sur les objectifs et les aspirations de la franchise. On est en plein essor. On avance à grands pas vers l’équipe qu’on veut devenir. »

Premier débutant depuis Shaquille O’Neal et Tim Duncan à tourner à 18 points et 10 rebonds pour sa première campagne, et plus impressionnant encore, deuxième en termes d’adresse à mi-distance derrière Kevin Durant, le KAT a toutes les cordes à son arc. Le gamin de 20 ans peut à la fois scorer dans la peinture (2e derrière Brook Lopez pour l’efficacité en post-up) et scorer de loin (34% à trois points).

Dans la lignée de Tim Duncan justement, ou d’un Patrick Ewing, il est arrivé en NBA déjà bien en avance sur ses temps de passage. S’il n’a fait qu’un an à Kentucky, il était bel et bien prêt pour le challenge. Et à l’entendre dire qu’il était, ce matin-même, à l’entraînement dès 6h, on peut affirmer qu’il sera à la hauteur des suivants également…