Si les Warriors sont toujours en course pour battre le record des Bulls du nombre de victoires sur un saison, c’est bien sûr grâce au talent de leur MVP Stephen Curry, de ses All Stars Klay Thompson et Draymond Green, et de son formidable collectif. Mais s’il y a bien l’impact d’un homme qu’il ne faut pas sous-estimer, c’est celui de leur coach Steve Kerr.
Cinq fois champion NBA, ancien GM des Suns puis consultant phare à la télévision américaine avant d’arriver sur le banc de Golden State, Kerr est l’un des « cerveaux » les plus renommés de la ligue. Un savoir qu’il a mis au service de la franchise de la Baie, avec à la clé un titre de champion NBA dès sa première année. Pour en arriver là, et prendre la succession du très apprécié Mark Jackson, il avait choisi d’en revenir aux… fondamentaux.
C’est Andrew Bogut, pivot à tout faire, qui raconte les dessous de ce premier camp d’entrainement.
« Nous faisions des passes classiques dans des filets, main gauche, mains droite, en cloche, des exercice de dribble entre des plots » raconte l’Australien à Business Insider. « Ça énervait certains gars qui disaient : Hey, on est des joueurs NBA, on n’a pas besoin de faire ce truc. »
« Nous revenons aux bases »
Mais pour le coach c’est exactement l’inverse : les Warriors avaient besoin de ça.
« Nous revenons aux bases » leur répond-t-il. « Vous perdez beaucoup trop de ballons, si nous pouvons limiter ces pertes de balles, juste quatre ou cinq de moins par match, nous serons champion NBA ».
Pour Steve Kerr, son équipe n’a pas de problèmes de défense ou d’attaque, pas besoin de créer des systèmes à tout-va, mais simplement de faire tourner le ballon plus proprement.
« Les gars ont dit : On ne veut pas faire ces trucs faciles » poursuit Bogut, « mais après deux semaines je pense qu’ils avaient compris ce qu’il nous faisait faire. Et d’une certaine mnière, c’était un génie. »
La suite, tout le monde la connait : les Warriors sont champions en 2015, presque sans être inquiétés.
« Il a juste mis en place des petites choses comme faire la bonne passe, poser ses appuis, faire une passe au niveau de la poitrine pour que son coéquipier soit dans le bon rythme… et ça a parfaitement marché ».
L’importance des fondamentaux au basket, ou comment des exercices de poussins ont permis aux Warriors d’atteindre le toit du monde, et pour l’instant de s’y maintenir.