Le coach des Bulls s’est fait violence

Habitué à la rigueur quasi militaire de Tom Thibodeau, les Bulls ont eu un peu de mal à s’adapter aux méthodes beaucoup plus douces de Fred Hoiberg.

En décembre déjà, Jimmy Butler réclamait plus de dureté de la part du nouveau coach. Deux mois plus tard, ce dernier semble s’être résigné et apparemment, du côté des joueurs, on apprécie.

« Il s’est mis à jurer sur des gars. C’était amusant. Ça me plait, » se réjouit Taj Gibson. « Fred a fait du super boulot pour changer son approche. Il est plus dur. C’est bizarre parce qu’il ne veut pas vraiment nous tomber dessus, mais récemment, il a été beaucoup plus sur notre dos. Je lui ai dit que j’aimais ça. C’est ce dont on a besoin. Que ce soit à l’entraînement ou lors de nos séances vidéo, c’est ce dont on va avoir besoin. »

En crise il y a peu avec 7 défaites en 8 matches, les Bulls ont trouvé les ressources pour rebondir, malgré les absences de Jimmy Butler et Nikola Mirotic, avec 3 victoires de rang face aux Raptors, aux Lakers et aux Wizards.

Certes, les faiblesses sont encore visibles, notamment en défense ou au rebond, mais au moins, les Bulls sont plus combatifs, moins enclins à lâcher dans les moments difficiles.

« À un moment, ça doit vous poser problème. Quand vous vous faites bousculer, balader, il faut réagir, » explique pour sa part Hoiberg. « On se fait bouger sous le panier et on se retrouve en mauvaise position pour le rebond. C’est un sport physique, un sport d’hommes. Si ça ne vous dérange pas, alors ça vous arrivera encore […] On est bon dans l’intensité quand tout va bien. Mais les qualités d’une véritable bonne équipe se mesure à ce que vous faites dans les moments difficiles. »

Seul coach de la ligue à ne pas avoir encore reçu de faute technique cette saison, Fred Hoiberg doit donc se faire violence et imposer une certaine rigueur à des joueurs trop enclins à lâcher du lest quand on leur en donne l’occasion.