Stephen Curry inarrêtable ? La faute aux coaches d’aujourd’hui, selon Oscar Robertson

En dehors de George Gervin (1980) et de Michael Jordan (cinq fois entre 1988 et 1992), aucun arrière n’a tourné à 30 points de moyenne et 50% de réussite au shoot sur une saison, mais avec ses 30 unités à 50.7% au tir, il faudra peut-être bientôt ajouter Stephen Curry à cette liste aussi restreinte que prestigieuse.

Sur une autre planète, le meneur des Warriors affole les défenses et aucune ne semble avoir trouvé une solution pour le ralentir. Est-il vraiment inarrêtable ? Pour la légende Oscar Robertson, ce sont surtout les coaches qui s’y prennent mal.

« Si vous avez un joueur qui est un excellent shooteur extérieur, ça ne vous dit pas d’étendre un peu votre défense ? Je ne pense pas que les coaches d’aujourd’hui comprennent ce qu’est le basket, » lâche-t-il à ESPN. « Ils n’y connaissent absolument rien à la défense. Ils ne se savent pas ce que les joueurs font sur le terrain. Ils préfèrent parler de stats avancées et de choses comme ça. »

« Ces coaches ne comprennent rien au jeu »

Une critique brutale et pas vraiment justifiée, mais le MVP 1964, qui tournait à 30.3pts à 48.7% sur ses huit premières saisons, ne s’arrête pas là.

« Ils faisaient un nombre incalculable de prises à deux sur moi durant ma carrière. Regardez comment le jeu a évolué aujourd’hui, ils commencent à défendre à partir de la ligne des lancers. Quand je jouais, la défense vous pressait dès que le ballon était en jeu. »

Le problème pour les défenses, c’est que Stephen Curry est capable de planter un shoots à 10 mètres comme on met un lay-up. Le prendre très haut, c’est s’exposer au risque d’être dépassé et quand bien même, cela n’empêche pas les écrans. Quant aux prises à deux, c’est là encore un risque avec l’armée de shooteurs des Warriors qui n’attendent que ça.

« Quand je jouais, si vous réussissiez un shoot extérieur [sachant que la ligne des 3 pts n’existait pas], je vous mettais la pression dès les trois quarts du terrain les coups d’après. Maintenant, ils ne font plus ça. Ces coaches ne comprennent rien au jeu pour autant que je sache. »

Etant donné que, selon lui, les Warriors n’ont qu’un ou deux systèmes simplistes et qu’il suffit de savoir shooter ou dunker pour être considéré comme une star aujourd’hui, on peut dire que « Big O » a définitivement rejoint la longue liste des membres du club des « C’était mieux avant »…