C’est le principal transfert de la dernière soirée du « mercato » : l’arrivée de Jeff Green aux Clippers en échange de Lance Stephenson, envoyé à Memphis. Un joli coup sur le papier puisque Doc Rivers retrouve un joueur polyvalent qu’il a coaché à Boston, tout en libérant Stephenson qui n’a jamais trouvé ses marques ni affiché son niveau de ses saisons à Indiana.
L’arrivée de Jeff Green va-t-elle enfin faire décoller les Clippers et leur permettre d’accrocher une finale de conférence ? En s’imposant cette nuit face aux Spurs, les hommes de Doc Rivers ont enfin battu une formation du Top 5 de la NBA et on saura dans quelques semaines si cette arrivée vient combler un déficit dans l’effectif pourtant très fourni des Californiens.
« Je voulais plus d’envergure et de taille », se justifie Doc Rivers pour Sports Illustrated. « Quand on regarde les équipes qu’on va devoir battre, on a besoin d’envergure, de taille, de qualités athlétiques et d’améliorer notre adresse extérieure. Avec Jeff, on a tous ces éléments. »
L’écart avec Golden State et San Antonio n’est pas réduit
Jeff Green est pourtant un joueur qui possède le même défaut que Stephenson : une vraie irrégularité dans le shoot. Seulement, il a pour lui des qualités de taille (2m07) et de postes (il peut jouer 3 et 4). Cette saison, avec Memphis, il compile 12.2 points et 4.5 rebonds en 29 minutes, et il reste même sur 18 pts de moyenne sur les dix derniers matches.
Avec Green, Rivers a donc un Stephenson en plus grand, moins créatif mais aussi moins fantasque et plus à l’aise sur jeu rapide. Pour jouer face aux Spurs, Warriors ou Cavaliers, qui possède des ailiers complets, c’est un plus indéniable.
« Je ne pense pas que cela réduit l’écart entre Golden State ou San Antonio », tempère pourtant le coach des Clippers. « On a encore du travail à faire. On veut rester dans la course. »
Avec les Celtics, et malgré son opération du cœur, Green avait réalisé de superbes choses notamment dans des belles rencontres contre le Heat, ou notamment dans sa série de playoffs contre les Knicks en 2013 avec 20.3 points de moyenne.
Un joueur clé pour jouer les meilleures équipes de la ligue ?
Doc Rivers va pouvoir jouir d’une plus grande profondeur au poste 3 avec également Paul Pierce, Luc-Richard Mbah A Moute et Wesley Johnson. Quatre ailiers plutôt polyvalents mais aux styles bien différents, et qui offrent plus de solutions au coach. Il peut ainsi installer Green dans le cinq au poste 3 ou 4 pour dynamiser son frontcourt ou le laisser sur le banc pour apporter encore davantage de punch aux côtés de Jamal Crawford et Austin Rivers, bientôt de retour.
Pour contrer des Draymond Green, Kawhi Leonard, Kevin Durant ou LeBron James, l’ancien joueur du Thunder a ainsi un profil intéressant. C’est un défenseur irrégulier mais qui peut, dans un bon soir, gêner n’importe quel adversaire direct tout en scorant plus de 20 points avec ses pénétrations et son shoot extérieur.
Déjà coaché par Doc Rivers, ancien coéquipier de Paul Pierce, Jeff Green devrait pouvoir s’adapter rapidement à l’environnement des Clippers. Il a 28 matches pour trouver ses marques, prendre ses repères avant les playoffs. Ensuite, les phases finales donneront leur vérité et Doc Rivers saura si oui ou non, son coup de poker a fonctionné ou pas.