Utah chute face à un Kemba Walker historique : 52 points !

Charlotte et Utah nous ont offert un match dantesque pour ce Martin Luther King Day ! Au terme de deux prolongations, les Hornets obtiennent finalement cette victoire, 124-119, grâce au match énorme de Kemba Walker, auteur du record de sa franchise avec 52 points, à cumuler avec 9 rebonds et 8 passes. Il fallait bien cela pour arrêter le Jazz de Gordon Hayward (36 pts, 5 rbds, 9 pds) et de Trey Burke (25 pts).

Kemba Walker inarrêtable, Gordon Hayward à 100%

Le match débute sur des bases rapides et les deux équipes se répondent du tac-au-tac, avec d’un côté la paire Gordon Hayward – Rudy Gobert et de l’autre, Kemba Walker. Au soutien du meneur, Nicolas Batum assure à la création dans son rôle habituel de facilitateur. Le Français amène aussi une menace offensive à l’image de son trois-points arc-en-ciel sur la tête de son compatriote. Inarrêtable, Kemba Walker crée rapidement un écart sur son troisième tir primé en six minutes (21-15).

Menacé, le Jazz resserre sa défense alors que la sortie de Nicolas Batum perturbe les Hornets. En face, Gordon Hayward ne rate pas un shoot et donne même l’avantage au Jazz à deux minutes de la fin du quart-temps (26-25). La présence de Rudy Gobert gêne énormément Charlotte mais Kemba Walker parvient tout de même à sortir un step back juste avant la sonnerie (29-28).

Rudy Gobert déterminant

Après l’interlude, le banc de Quin Snyder est en échec et Charlotte en profite pour recréer un écart avec une très belle présence intérieure de Frank Kaminsky. Le rookie rencontre une grosse opposition physique de Trey Lyles ou Jeff Withey mais il se démène et grâce à lui, Charlotte prend neuf longueurs d’avance (40-31). De retour en jeu, Rudy Gobert amène de l’impact dans la raquette et dans son sillage, le Jazz revient à deux points sur un tir primé de Hayward. Sous pression, Charlotte retrouve le filet grâce à Nicolas Batum puis Kemba Walker, toujours sur son nuage. En deux minutes, les joueurs de Steve Clifford infligent un 10-0 au Jazz, de nouveau dans les cordes (50-38). Juste avant la pause, Gordon Hayward réduit néanmoins l’écart pour revenir sous la barre des dix points (52-43).

Charlotte maintient cet écart lors du troisième quart-temps grâce à Kemba Walker, sous son meilleur jour. Le meneur trouve du soutien en Marvin Williams, sobre et efficace. Malgré les poussées de Gordon Hayward mais aussi Trey Burke, Charlotte résiste, bien aidé par les derniers paniers de Cody Zeller et Jeremy Lin (73-64).

Utah tenace et décisif !

Mais c’est le quatrième quart-temps qui se révèle le plus intéressant. Alors que Frank Kaminsky inscrit 4 points pour prendre 13 longueurs d’avance (77-64), Quin Snyder demande à ses hommes une défense plus haute. Dans la raquette, Trey Lyles occupe une grosse présence au rebond et avec Raul Neto, le Jazz coupe le ballon très tôt.

Progressivement, Utah reprend du rythme dans le sillage de Lyles ou Trevor Booker tandis que Charlotte ne trouve plus le chemin du filet. Pire, Nicolas Batum perd deux ballons de suite et au bout de quelques séquences, Utah parvient enfin à égaliser, puis prendre l’avantage grâce à son meneur brésilien (88-86). En réaction, Charlotte bénéficie de la réussite de ses arrières, Jeremy Lin, Kemba Walker et Nicolas Batum, enfin, à trois-points (93-90) à moins de deux minutes de la fin.

Après deux lancers de Hayward à 20 secondes de la conclusion, Charlotte a la balle mais Nicolas Batum manque de peu de la perdre et Kemba Walker inscrit un panier quelque peu miraculeux avec la faute (95-92). Les Hornets pensent le match dans la poche mais Gordon Hayward parvient à décaler Rodney Hood dans le corner pour la troisième prolongation de la soirée, après les deux disputées par les Knicks et les Sixers.

La période supplémentaire est étouffante pour Charlotte, pressé par le Jazz. Kemba Walker parvient après de nombreux efforts à redonner l’avantage aux siens en enchaînant huit points de suite. Avec 5 points d’avance à 20 secondes de la fin (108-103), cela semble enfin bon pour les Hornets mais le Jazz ne lâche rien, en particulier Hayward qui trouve Joe Ingles à trois-points puis qui vole le ballon à Batum, victime d’une mauvaise remise en jeu de Kaminsky.

Utah a 12 secondes pour revenir et c’est encore Gordon Hayward qui joue un pick-and-roll beaucoup trop facile pour Rudy Gobert, parti au dunk. Le dernier tir de Kemba Walker ne rentre pas. C’est reparti pour cinq minutes.

Kemba Walker héroïque

Très précieux, Marvin Williams permet de décompresser avec un tir primé pour ouvrir cette deuxième prolongation. Dans la foulée, Kemba Walker prend les choses en main avec une claquette sur son propre tir puis un trois-points venu d’ailleurs pour prendre six points d’avance (116-110) à 3 minutes. Énorme, le meneur a néanmoins le défaut de ne plus lâcher la gonfle.

Or, la fatigue se fait ressentir et l’efficacité n’est plus là. Dans le même temps, Trey Burke et Gordon Hayward font tout pour revenir et les Hornets ne tiennent que par la grâce de coups de sifflet accordés bien généreusement à Cody Zeller. Après lui, Kemba Walker se rend lui aussi sur la ligne pour inscrire ses 49e et 50e points, synonyme de record en carrière mais aussi de franchise (le précédent était détenu par Glen Rice avec 48 pts). Le meneur commet en revanche une faute stupide sur Burke à trois-points et Charlotte s’oblige à prolonger encore le match bêtement et Kemba Walker en profite pour inscrire deux nouveaux lancers. La victoire est finalement au bout et celle-ci est fort méritée tant le Jazz a tout fait pour l’obtenir.

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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.