Kristaps Porzingis, une maturité à toute épreuve

Kristaps Porzingis est indéniablement l’une des sensations de la saison en NBA. Le rookie des Knicks, choisi en 4e position de la Draft en juin dernier, ne cesse d’impressionner les observateurs, redonnant même espoir aux exigeants fans de la franchise new yorkaise. Avec 13.6 points, 8.0 rebonds et 2.0 contres de moyenne, il est un sérieux candidat au titre de Rookie of the Year.

La présence de sa famille est essentielle

Pour un joueur si jeune (20 ans), le fait d’arriver dans une ville comme New York avec l’étiquette de joueur NBA n’est jamais facile à gérer et les tentations sont nombreuses. On devient aussi une cible, comme l’ont prouvé les récents incidents impliquant Cleanthony Early et Derrick Williams.

« On devient une proie facile quand on est célèbre, » admet le Letton sur CNN. « Il faut juste rester prudent et éviter de se mettre en danger. Mais on n’est jamais à l’abri d’un accident. C’est comme ça. »

Le fait d’avoir une famille très unie a grandement contribué à faciliter l’adaption de Kristaps Porzingis à la lumière des projecteurs.

« Pour moi, le fait d’avoir ma famille avec moi est quelque chose de fondamental, » explique le rookie des Knicks. « Je pense que l’attention que l’on reçoit en tant que joueur NBA peut devenir très pesante. »

Kristaps Porzingis et sa famille habitent dans la banlieue de New York, à White Plains, loin de l’excitation de Manhattan. Bien que passé de la Lettonie à la « ville qui ne dort jamais », comme le chantait Frank Sinatra, Kristaps Porzingis n’a pas changé son style de vie. Son frère Janis reste son mentor et son agent.

Comme tout fan de NBA en Europe, il se rappelle de ces nuits passées à se lever très tôt pour regarder les Lakers de Kobe Bryant et Pau Gasol, mais les vrais héros de sa jeunesse restent ses frères Janis et Martins.

« Ils ont toujours été là pour moi, » ajoute-t-il.

Préparé au pire le soir de la draft

Un moment où leur présence a été décisive reste le soir de la Draft. Les supporters new yorkais ont sifflé le choix de Porzingis et cela reste un instant très particulier, entre la joie d’arriver en NBA et celle d’être conspué avant même d’avoir pu serrer la main d’Adam Silver.

« On essaye d’apprécier cet instant unique mais c’est aussi difficile à gérer pour les nerfs… On se prépare au pire, » se rappelle-t-il.

Heureusement, il n’était pas seul. Kristaps Porzingis se rappelle surtout d’un « moment magnifique en famille ». Aujourd’hui, il est parfaitement intégré chez les Knicks.

« Je pense que les autres rookies souffrent un peu plus que moi, » déclare-t-il, dont la mère prépare des plats typiques de Lettonie après les entrainements. « Mes coéquipiers voient que je suis très mûr sur et en dehors du terrain, et me respectent pour cela. »

Le Letton a en tout cas impressionné l’un des plus grands intérieurs de l’histoire, Shaquille O’Neal.

« Pour beaucoup de joueurs, le fait d’être sifflé le soir de la Draft peut faire très mal, » explique le Shaq. « On arrive au training camp à reculons, en doutant de soi, mais il a tenu le choc. Et il va continuer de progresser.

À lui de continuer le travail et de redonner le sourire aux fans de Manhattan.