De 3 points – 4 rebonds à 8 points – 7 rebonds, Steven Adams avait bien progressé entre sa saison rookie et sa deuxième campagne NBA. Intronisé dans le cinq majeur du Thunder, poussant le vieux Kendrick Perkins vers la sortie, il était par contre en deçà depuis ce début de saison.
Kevin Durant : « Il a fermé mon clapet »
Avec 6 points et 6 rebonds de moyenne pour le moment dans sa troisième année en territoire indien, le pivot néo-zélandais stagnait. Pire, il frustrait ses coéquipiers et son staff à l’unisson avec quelques occasions ratées…
« Je l’ai incendié à de nombreuses reprises car il ne dunkait pas sur son adversaire direct. Mais il m’a fermé le clapet ces derniers temps. Il me fait taire de plus en plus souvent, » explique Kevin Durant.
À la réception de passes sous le panneau, Steven Adams avait effectivement quelques difficultés à finir. Lui-même en enrageait.
« Je voulais me frapper en pleine face. »
Mais depuis quelques semaines, il retrouve un impact grandissant dans le système de Billy Donovan. En fait, tels Hassan Whiteside et DeAndre Jordan, il est utilisé en pick & roll en tête de raquette avec une course rapide (dans l’axe central) vers le cercle pour des alley oops retentissants.
« Il peut vraiment sauter, il a une bonne détente, » souligne Billy Donovan dans l’Oklahoman. « Mais comme pour d’autres joueurs, quand il y a un contact ou que quelqu’un pousse, c’est plus dur de garder cette qualité athlétique. Je pense qu’il commence à comprendre l’importance de courir vers le cercle et de réussir à éviter les contacts en chemin. »
Les trois options létales en sortie d’écran
Développant une cohésion intéressante avec Russell Westbrook, Steven Adams a ainsi monté son intensité, et sa production, au mois de décembre, avec 7 points et 8 rebonds. Ce n’est pas un hasard si le Thunder n’a perdu qu’à deux reprises seulement sur le mois en cours.
Surtout, dans ce dispositif, la défense ne peut que « choisir son poison », comme le veut l’expression. Avec Russell Westbrook qui porte la gonfle et sort de l’écran d’Adams, il y a trois options, toutes plus létales les unes que les autres : Kevin Durant sur le côté ballon d’abord, Adams qui roule vers le cercle ensuite et finalement l’attaque du cercle pour ce bon vieux Russ, qui peut donc faire son choix.
« Il finit ses actions par-dessus les défenseurs et il est notre intimidateur dans la peinture. C’est ce dont on a besoin, » conclut Kevin Durant à propos de son pivot.
Car, si la NBA a tendance à jouer de plus en plus au large avec des joueurs polyvalents et athlétiques, la présence d’un bon gros pivot capable d’aller jusque dans l’embut pour des paniers faciles n’est pas négligeable non plus. En fait, elle permet de déstabiliser les défenses tout aussi efficacement que les renversements de jeu pour les trois points dans le coin…
Exemple A
Exemple B
https://www.youtube.com/watch?v=wVrvChhCBiA
Exemple C
https://www.youtube.com/watch?v=bB2qnLdJLoU