Kevin Durant défend le jeu en isolation du Thunder

L’attaque du Thunder est simple : tous les ballons ou presque vont vers Kevin Durant (3e meilleur marqueur de la ligue) ou Russell Westbrook (6e). Les deux joueurs totalisent 51.3 points de moyenne, prennent plus de 36% des tirs de leur équipe, et ils constituent le duo offensif le plus prolifique et le plus dangereux de toute la NBA.

Du coup, les schémas offensifs vont à contre-courant de ce qui se fait aujourd’hui dans la ligue avec un jeu basé sur l’isolation. Kevin Durant a toutefois défendu ce style de jeu, qui pour le moment fonctionne plutôt bien pour OKC.

« Quand vous avez des joueurs pouvant jouer en isolation et marquer autant de points que Russ et moi, il faut accepter de jouer ce style de jeu, » déclare-t-il à ESPN.com. « Que voulez-vous que l’on fasse ? Faire tourner la balle et ne pas être agressifs ? Si les défenses se focalisent sur moi et que Russ est ouvert, il reçoit le ballon. Je continue de travailler. Mais l’isolation, c’est un peu la peste ou le choléra contre nous. »

Face aux Clippers, ce fut la peste puis le cholora. Menés 95-93 dans la dernière minute du match, Billy Donovan va miser sur Westbrook. Résultat : un panier à 3-points à 48 secondes de la fin du match pour permettre au Thunder de passer devant. Après la réponse de Griffin, c’est un autre panier de Westbrook qui s’en suit mais encore une fois les Clippers, par l’intermédiaire de Chris Paul, marquent derrière. Jusqu’à la balle de match de Durant, qui crucifie les Californiens.

Parmi les joueurs ayant plus de 50 isolations cette saison, Kevin Durant tourne à 1.138 point par possession. À titre de comparaison, les Warriors, collectivement, en sont à 1.133 point par possession. Ce style de jeu se fait de plus en rare en NBA mais comment critiquer le Thunder qui possède deux des meilleurs joueurs en la matière.

On risque donc de voir le duo Durant-Westbrook continuer à terroriser les défenses adverses et tant que cela fonctionne et que les autres joueurs adhèrent à la stratégie, il n’y a pas de raison d’en changer.