Alors qu’il démarre sa 9e saison en NBA, Ian Mahinmi découvre un tout nouveau rôle au sein des Indiana Pacers, celui de titulaire au poste de pivot. Le Français s’en sort plutôt bien pour le moment avec 6.7 points, 6.3 rebonds et 1.6 contre de moyenne. Nous l’avons rencontré lors de son passage à Washington.
Gros changement pour vous cette saison puisque pour la première fois de votre carrière, vous êtes titulaire au sein d’une équipe NBA. Quels changements à apporter en terme de préparation ?
Être titulaire est une opportunité que j’attendais depuis maintenant pas mal de temps. C’est ma 9e saison en NBA et j’ai emmagasiné beaucoup d’expérience au fil des ans. Ça change pas mal de choses, c’est une évidence. C’est bien de pouvoir imposer son rythme plutôt que de prendre le train en marche, mais c’est quelque chose de nouveau pour moi et je suis encore en période d’apprentissage. La physionomie des matchs est différente en fonction des adversaires et de son approche personnelle, ce sont des choses toutes nouvelles mais je prends beaucoup de plaisir à les découvrir.
Le fait de débuter les matches nécessite-il un ajustement particulier pour vous ?
Ça change beaucoup de choses en terme de gestion pendant les matchs. Avant, je ne regardais pas trop le nombre de fautes, mais maintenant c’est quelque chose à laquelle je dois faire très attention. On laisse parfois certaines choses passer plus facilement. Il y a aussi plus de minutes et il faut donc faire preuve d’une gestion de son corps qui est irréprochable. Je faisais déjà très attention avant mais maintenant il faut être encore un peu plus pointilleux.
Sur le plan des chiffres, on note que vos pourcentages aux lancers-francs ont dégringolé ces deux dernières années. Comment l’expliquez-vous ?
Je ne l’explique pas vraiment. Il n’y a pas eu de changement particulier. J’ai douté aux lancers-francs toute la saison dernière et j’essaye de retrouver mes sensations. Je sais que je suis un bon shooteur. Une saison, c’est long et je vais inverser la tendance. Je ne me fais pas trop de souci à ce niveau là.
Après une saison quasi-blanche, Paul George est aujourd’hui de retour au plus haut niveau
C’est évident que le retour d’un joueur majeur comme Paul fait toujours beaucoup de bien. Il est aujourd’hui à 100%. Je pense même qu’il es revenu encore plus fort qu’avant sa blessure. Il a énormément travaillé cet été au niveau de sa condition physique. Paul est un très bon shooteur et il a su trouvé son rythme dès la pré-saison. On a retrouvé notre leader sur le terrain et dans le vestiaire. Pour nous, c’est vraiment une excellente nouvelle que de retrouver le Paul George que l’on connait à un tel niveau de jeu.
Justement, quel a été son rôle au sein du groupe lors de la saison passée alors qu’il était éloigné des terrains ?
Il était toujours proche de nous, mais c’est difficile d’assumer le costume du patron quand on ne joue pas. Paul a toujours été un joueur qui aime prendre la parole que ce soit sur le terrain ou dans le vestiaire. Il est revenu en toute fin de saison pour retrouver son rythme et reprendre un peu ses marques, et il a passé tout l’été à bosser pour être prêt pour cette saison et ça se voit aujourd’hui.
Les Pacers réalisent un début de saison très solide avec un bilan de 9-5. Quels objectifs vous êtes-vous fixés pour cette année ?
L’objectif de départ, c’est déjà de retrouver les playoffs puisque l’an passé nous avons manqué les phases finales. C’est la première fois de toute ma carrière que ma saison s’est arrêtée à la fin de la saison régulière. Nous sommes encore au début de la saison et nous devons d’abord penser à installer notre style de jeu et développer notre identité sur le terrain avant de nous projeter loin en avant. Mais l’ambition reste d’aller le plus loin possible.
Sur le plan du jeu, le coach Frank Vogel a cédé à la mode du « small ball » avec un rythme « up tempo ». Un style de jeu adapté au profil de votre équipe ?
Je pense que l’équipe a été construite autour de ce modèle du « small ball » avec cinq joueurs sur le terrain qui sont très rapides à tout moment. On a Paul George qui joue au poste 4 et on a même parfois un joueur comme C.J. Miles qui se décale sur ce poste. Ça ouvre pas mal de choses en attaque et c’est un grand changement pour notre équipe. On avait l’habitude de jouer avec un rotation de quatre « big men » mais je pense que pour le moment, on s’y adapte bien.
A propos de « big men », les Pacers ont drafté le jeune intérieur Myles Turner lors de la Draft. Un mot sur votre nouveau coéquipier actuellement blessé ?
Malgré son très jeune âge, c’est un rookie qui est très mûr. Il fait preuve d’une maturité impressionnante dans son approche des matchs et dans sa façon d’être. Dans son jeu, il est super athlétique, très vif, très léger sur ses pieds et il est capable de shooter avec un superbe toucher. Pour lui, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il n’explose. Il a vraiment tous les attributs du bon basketteur.
Propos recueillis à Washington.