Jason Kidd ne regrette pas le transfert de Brandon Knight à Phoenix

Le soir de la trade deadline de l’an passé, Milwaukee avait surpris son monde en envoyant Brandon Knight à Phoenix dans un échange à quatre pour récupérer Michael Carter-Williams. Si ce dernier était le rookie de l’année en titre, Brandon Knight réalisait alors une campagne digne d’un All-Star et les Bucks tournaient bien mieux que prévu.

Suite à cet échange, la franchise du Wisconsin a flanché et s’est qualifié de justesse pour les playoffs. À cette époque, les Bucks rechignaient à offrir à Brandon Knight le contrat désiré. Aujourd’hui, ce dernier a obtenu sa lucrative prolongation en Arizona (70 millions sur 5 ans) et il carbure (20.5 pts à 44.3%, 4.2 rbds, 4.9 pds, 1.4 int). De son côté, Jason Kidd confirme que pour Milwaukee, il s’agissait avant tout de faire des économies.

« Je ne dirai pas que nous avons perdu beaucoup, » dit-il au Journal Sentinel au sujet du transfert du meneur. « Nous devions prendre une décision au sujet de notre ligne arrière. Il ne s’agissait pas de Klay Thompson ou de Stephen Curry. Nous n’allions pas proposer le maximum à l’ensemble de nos arrières. En tant que franchise, nous devions faire un choix et nous l’avons fait. »

« Michael Carter-Williams reprend son rythme petit à petit »

Ce choix a consisté à privilégier Khris Middleton, prolongé cet été pour le même montant que Brandon Knight à Phoenix. Les Bucks voulaient conserver de la souplesse pour son arrière mais aussi John Henson, sans compromettre ses chances de faire une belle acquisition lors de l’intersaison, concrétisée par l’arrivée de Greg Monroe. Et malgré le début de saison difficile des Bucks (5-6), la maladresse actuelle de Khris Middleton (37.5% aux tirs) et les blessures récurrentes de Michael Carter-Williams, le coach de Milwaukee ne regrette pas ces choix.

Selon lui, son nouveau meneur va finir par s’adapter.

« Il a été blessé et il reprend petit à petit son rythme, » commente t-il. « J’ai trouvé que son match à Cleveland était l’un de ses meilleurs (17 pts, 4 rbds, 5 pds), notamment en défense. Nous avons quelques gars capable de scorer donc pour lui, il va s’agir de poser les systèmes et de leur trouver des positions de tir. Je ne dirai pas que sa capacité à scorer doit venir en dernier mais il doit se montrer capable de lancer nos gars. »

Même si le départ de Brandon Knight fut difficile à avaler et a perturbé l’équilibre offensif du groupe, notamment au niveau de l’adresse extérieure, Milwaukee devait en effet faire un choix. Les équipes construites par la draft ne peuvent profiter ad vitam eternam des faibles montants des contrats rookie. En 2017, les Bucks devront prolonger Giannis Antetokounmpo. En 2018, ce sera au tour de Jabari Parker et de nouveau, Greg Monroe.

Malgré l’inflation à venir du salary cap, la question de la souplesse financière reste primordiale à moyen terme. Et si Michael Carter-Williams ne satisfait pas aux attentes, le poste de meneur est l’un des plus fournis en NBA.