Atlanta décroche son billet pour affronter Orlando

Si certains Game 7 donnent les poils par leur intensité et leur suspense, d’autres, au contraire, peuvent être d’un profond ennui.

Ce fut malheureusement le cas de la manche décisive entre Atlanta et Milwaukee avec des Hawks qui ont profité de la maladresse de leurs adversaires pour s’imposer facilement mais sans jamais parvenir à véritablement tuer le match.

Solidaires et courageux depuis la blessure d’Andrew Bogut, les Bucks quittent les playoffs sur deux non-match et c’est bien triste. Une fois de plus, ils ont tout donné et tout tenté. Mais le basket est un sport d’adresse, et lorsque cela ne veut pas rentrer (une multitude de air-ball), ce sont les marsupilamis des Hawks qui se chargent de les bâcher.

Et puis, le basket, c’est un sport de « grands », et là encore, les pauvres Bucks étaient bien trop « short » pour résister aux Hawks.

En première mi-temps,c ‘est Al Horford qui fait la différence. Il marque de près ou de loin. Il provoque les fautes de Kurt Thomas, il verrouille le rebond. A l’extérieur, c’est le réveil de Mike Bibby, épaulé par un très bon Jamal Crawford.

face à ce trio, Milwaukee n’a rien à proposer. Jennings est plutôt bon, mais il est trahi par le jour sans de John Salmons et de Carlos Delfino. Atlanta s’offre un matelas de 10-15 points d’avance qu’il va conserver jusqu’à la pause (53-40). Un chiffre : +15 au rebond pour les Hawks…

Le troisième quart-temps est du même tonneau. Milwaukee n’y arrive pas. Pourtant, à l’instar de Luc Mbah A Moute ou d’Ersan Ilyasova, les Bucks se battent. Ils s’arrachent au rebond offensif. Ils compensent leur manque de taille par leur hargne. Mais on le répète, au basket, il faut marquer des paniers, et Milwaukee n’y parvient pas. Ou alors dans la douleur, sur une claquette, ou après un gros cafouillage. Finalement, toujours -13 à l’entrée du money time, et on sent bien que Scott Skiles y croit encore.

Mais il va vite déchanter. Dans le 4eme quart-temps, les Bucks vont toucher le fond. les bras et les jambes ne suivent plus. Le collectif est encore là et aucun joueur ne joue pour sa pomme, mais ce foutu cercle renvoie toutes leurs tentatives (33% à 2-points, 21% à 3-points).

Et lorsque Jamal Crawford plante un 3-points dans le cornerà 5 minutes de la fin, c’est synonyme de qualification. 89-69 au tableau d’affichage. C’est terminé. Le public d’Atlanta se lève comme un seul homme, et « fait tourner les serviettes ». Mike Woodson fait rentrer les remplaçants (West, Collins, Evans et Teague) pour les dernières minutes. Les Hawks jouent à la limite des 24 secondes. Les Bucks essaient de limiter les dégâts.

Au final, 95-74. + 21 pour Atlanta (+21 aussi au rebond) avec 22 pts pour Crawford.

Sans convaincre, les Hawks passent le premier tour et ils iront défier le Magic de Dwight Howard. Pour les Bucks, c’est la fin d’une saison riche en événements avec son lot de graves blessures, mais un wagon de victoires et l’émergence d’un collectif. C’est ce qu’il faut retenir au final.