Pour éviter un lockout en 2017, le syndicat des joueurs et la NBA vont déjà discuter

Le syndicat des joueurs a l’opportunité de casser l’actuelle convention collective en 2017 et afin d’éviter une nouvelle situation de crise, la NBA a déjà entamé des discussions pour trouver un nouvel accord. Dans ce cadre, la présidente du syndicat Michelle Roberts prévoit de rencontrer Adam Silver le mois prochain pour une entrevue plus formelle.

Michele Roberts : « Nous n’allons pas commencer ces discussions avec un ultimatum »

Toujours très déterminée dans ses prises de parole, Michele Roberts a promis du changement, que ce soit sur le fond ou la forme, par rapport aux précédentes négociations menées par le controversé Billy Hunter et David Stern.

« Lors des dernières négociations, les propriétaires avaient été très clairs sur le fait qu’il y aurait une réduction conséquente des revenus octroyés aux joueurs, » a t-elle rappelé à Yahoo! Sports. « J’imagine qu’ils étaient sérieux car ils ont fait grève avant d’obtenir ce qu’ils voulaient. Ce n’est pas de cette manière que vont commencer les prochaines négociations. Je n’ai pas reçu d’ultimatum de la part des propriétaires, et nous ne partons pas avec l’idée de leur en imposer un. Ce n’est pas de cette manière que nous envisageons les choses pour le moment. Pour le moment, nous ne prévoyons pas d’entamer cette discussion avec des revendications agressives. »

La communication publique de la patronne du syndicat est judicieuse : elle donne ainsi l’image d’un syndicat ouvert au dialogue. En 1998 et 2011, Billy Hunter, Patrick Ewing puis Derek Fisher avaient perdu la bataille de l’opinion publique, donnant le sentiment de représenter des multimillionnaires capricieux. Malgré cette diplomatie apparente, Michele Roberts fait néanmoins bien comprendre que les joueurs ont bien conscience du poids économique actuel de la ligue.

« Je ne dis pas que les gens mentent [au sujet des pertes financières revendiquées par certaines équipes]… C’est possible que des équipes n’aient pas eu de résultats financiers positifs mais dire qu’en conséquence, la valeur de leur franchise diminue me semble un point totalement différent. Sérieusement, la NBA est en train d’exploser en termes de popularité et de revenus. »

Avec un nouvel accord TV à 2.7 milliards de dollars par an, un nouveau contrat d’équipementier avec Nike estimé à environ 1 milliard de dollars sur huit ans (contre 400 millions de dollars sur 11 ans avec adidas), sans compter d’autres plus marginaux avec Under Armour (pour la Summer League et le Draft Combine) et les droits TV négociés en local directement par les franchises, la NBA donne en effet des signes de vitalité très positifs pour un nombre de franchises et de joueurs qui n’ont pas évolué depuis 2011.