Certains joueurs de Toronto s’en émouvaient cet été : la perte d’Amir Johnson serait sans doute préjudiciable. À Boston justement, on se réjouit de l’arrivée de l’intérieur. Plutôt bon en pré-saison (11 pts à 63.6%, dont 50% à 3-pts, 4.7 rbds, 1 int et 1.3 ct en 19 min et 3 matchs), l’ailier-fort montre sa capacité à se fondre dans le collectif fondé par Brad Stevens, pour le plus grand plaisir de ce dernier.
« Il sait simplement comment jouer des deux côtés du terrain. En attaque, il réalise des actions simples et en défense, il rend tout le monde meilleur » se réjouit le stratège des Celtics auprès de Basketball Insiders.
« Les matchs de pré-saison sont importants pour travailler »
56e choix de la draft 2005, Amir Johnson s’est imposé en NBA à force de travail mais si les Raptors en ont fait un role player de qualité, la franchise canadienne a toujours douté de sa faculté à passer le niveau supérieur, comme l’atteste son manque de considération pour le joueur au cours de la dernière intersaison. Signé pour 24 millions sur deux ans par Boston, l’intérieur a désormais la possibilité de montrer sa valeur, notamment en attaque où il a la liberté de s’exprimer, même à l’extérieur.
« J’ai toujours pu shooter mais j’ai toujours joué dans le respect de nos principes et de notre attaque au sein de l’équipe avec Toronto. Cet été, j’ai travaillé dessus. Je travaille sur mon tir chaque été. Je commence à les rentrer désormais. »
Si d’ordinaire, les joueurs se plaignent de la pré-saison, ce n’est pas le cas du joueur, ravi d’avoir l’opportunité de travailler avec le collectif avant de commencer les choses sérieuses. Selon lui, les Celtics sont encore loin d’être prêts.
« Je m’adapte encore, les nouveaux et les jeunes aussi. Nous travaillons encore sur la manière de jouer les uns avec les autres et les meilleures associations. Ces matchs comptent, sans aucun doute. Ça dérouille, ça permet de s’habituer avec les autres, ces matchs sont importants. Il ne s’agit que de nous : s’améliorer en tant qu’équipe, travailler notre défense et notre attaque. »
Cette période permet aussi de départager les responsabilités : Amir Johnson est notamment en concurrence avec quatre autres joueurs sur son poste (David Lee, Jared Sullinger, Perry Jones et Jordan Mickey) mais s’il continue sur cette lancée, il pourrait bien gagner pour de bon la confiance de sa franchise et, d’une pierre deux coups, donner quelques regrets à son ancienne.