Arrivé en NBA en 1998 après avoir décroché deux titres de champion NCAA avec Kentucky, Nazr Mohammed est aujourd’hui dans l’expectative. Pour la première fois depuis son année rookie, il ne participe à aucun training camp et s’interroge sur son avenir. Veut-il continuer sa carrière pour un dernier tour de piste ou a-t-il raccroché les baskets pour de bon ?
« C’est un sentiment mitigé qui m’envahit parce que sur le plan mental et physique, je suis en état de jouer, » explique-t-il sur son blog. « D’un côté, entre le lycée, l’université et la NBA, je suis resté au top de ma forme pendant vingt-cinq ans. Je passe beaucoup de temps dans la salle de sport pour rester en état de jouer. Mais d’un autre côté, j’ai éliminé tout le stress lié au training camp et je profite d’un certain niveau de liberté. »
« Je ne veux pas être une roue de secours, ou simplement un mentor »
S’il est donc en état de jouer, Nazr Mohammed a-t-il vraiment envie de rempiler pour une nouvelle saison ?
« Si je reste honnête avec moi-même, je peux dire que l’envie de jouer au basket est toujours là, mais si l’on me demandait de signer pour une équipe dès aujourd’hui ou demain, ma réponse serait non, » ajoute-t-il. « Je n’ai pas envie de jouer le rôle que l’on attend de moi, à savoir celui de mentor, de leader dans le vestiaire et d’assurance en cas de blessure. Mais si dans quelques mois une équipe a besoin d’un joueur comme moi et m’appelle, pourquoi pas. Nous sommes au tout début de la saison et les équipes essaient de définir leur identité. Pour l’instant, je préfère passer du temps avec ma famille et mes enfants plutôt que de rejoindre une équipe qui est dans l’inconnu. »
L’ancien joueur des Bulls ne veut pas revivre la même expérience que ces dernières saisons, où il n’était qu’une assurance en cas de pépin.
« Je ne veux pas être une roue de secours, » insiste-t-il. « Être prêt à jouer mais savoir qu’il y a 90% de chance de rester clouer sur le banc est difficile à vivre. À ce stade de ma carrière, je n’ai pas vraiment envie de ne jouer que du « garbage time ». Malgré tout, signer à Chicago reste l’une des meilleures décisions de ma carrière. Revenir chez moi et jouer devant ma famille et mes amis fut une expérience incroyable. J’adore cette ville et la franchise m’a traité avec le plus grand respect même si je ne jouais pas beaucoup. »
Et maintenant, que va-t-il faire ?
« Aujourd’hui, je me sens bien et j’accepte l’idée que ma carrière est terminée, » conclut Nazr Mohammed. « Je suis en paix avec moi-même. Je me rends compte de tout ce que j’ai pu accomplir et que ma longévité est quelque chose d’incroyable. L’idée de ne plus jamais rejouer ne me hante pas. Je suis prêt à refermer ce chapitre de ma vie… mais je laisse quelques pages blanches au cas où. Si la bonne situation se présente, je regarderai la proposition avec beaucoup d’attention. Si une équipe a besoin d’un pivot qui peut rentrer des jump-shot, défendre au poste, comprend les systèmes défensifs et peut être un leader, alors oui, pourquoi pas. Mais si elle a uniquement besoin de moi pour être un mentor et une présence dans le vestiaire, non je ne suis pas votre homme. Quoi qu’il advienne, mon objectif est de rester dans une parfaite condition physique. »
Nazr Mohammed a joué exactement 1 000 matchs en saison régulière pour des moyennes de 5.8 points et 4.7 rebonds. Sera-t-il présent pour une 1 001e nuit sur les parquets de la NBA ? Le temps nous le dira…