Milwaukee plonge les Hawks dans le doute

« On joue sans aucune pression. Personne ne s’attend à ce que nous remportions cette série, tout ce qu’on peut faire c’est se donner à fond, jouer notre basket et voir comment ça se déroule. Avec un peu de réussite, on peut aller chercher une victoire chez eux. »

Brandon Jennings résume parfaitement l’état d’esprit des Bucks, privés de leur meilleur joueur (Andrew Bogut) et de leur ancien meilleur joueur (Michae Redd) mais capables sur leur valeurs collectives de faire vaciller des Hawks toujours aussi peu sereins à l’extérieur. Milwaukee égalise donc à 2-2 (111-104) et plonge Atlanta dans le doute. Avec Carlos Delfino et John Salmons, le meneur rookie forme le trident magique pour une équipe où Kurt Thomas (9 pts-9 rbds) confirme qu’il en a encore sous le capot. Privés de lancers-francs lors des trois premières manches (17 tentatives seulement), les Bucks ont retrouvé les vertus de la ligne de réparation. Les 28 points inscrits (sur 32 shoots) sur lancers prennent une part importante dans ce succès marqué sur sceau de la volonté, de la solidarité, de la combativité : estampillé 100% Bucks.

« Individuellement, on a chacun traversé beaucoup de choses cette saison. L’équipe a aussi perdu Andrew en plus des blessures dans la saison, on a été testé et tout ça nous a vraiment rendu encore plus fort », assure Salmons, auteur de 22 points, comme Delfino.

L’Argentin se fend de six paniers primés, lui dont la carrière NBA s’est seulement lancée pour de bon cette saison dans le Wisconsin. Avec 9/16 aux tirs et une balle perdue seulement, Jennings a épuré son jeu, beaucoup moins brouillon. Effet playoffs ?

Pour les Hawks, pas d’effet playoffs c’est certain en ce qui concerne leur incapacité à afficher le même visage conquérant à l’extérieur que dans leur cathédrale du show time géorgienne.

« C’est très frustrant, commente Joe Johson, qui score 21 de ses 29 points en seconde période. Tous les rebonds qui traînent sont pour eux, les ballons perdus aussi. On manque d’agressivité. On ne parvient pas à les arrêter quand nous en avons besoin et ça nous fait très mal. Mais il faut se dire qu’on a l’avantage du terrain et bien en profiter, à commencer dès le prochain match chez nous.« 

Quel est le malaise ?

« Si seulement je le savais, rétorque Jamal Crawford (21 pts). On a deux équipes différentes qu’on joue à la maison ou pas. C’était déjà comme ça dans le passé avant que j’arrive. Chez nous on développe du beau basket, on régale le public et on se fait plaisir. Mais on doit comprendre qu’on ne peut pas jouer dans notre salle à tous les matches. On doit régler ce problème, c’est ce que font les champions.« 

La confiance limite arrogante du lendemain de la deuxième manche semble déjà très loin. Il y a déjà urgence en Georgie !