Nando De Colo : « Une finale à jouer pour la première place »

Avec 13 points à 3/5 aux tirs, Nando De Colo termine à nouveau meilleur marqueur des Bleus. Déjà meilleur rebondeur de son équipe après les trois premiers matchs (avec plus de 7 prises – une prouese pour un « petit »), l’arrière du CSKA Moscou est décidément le leader de l’Equipe de France sur ce premier tour à Montpellier. 

Face à son coéquipier Vitaly Fridzon qui a sonné la charge russe derrière l’arc, De Colo a tenu bon la barre (et le vent) pour guider un cinq atypique vers la victoire en dernier quart-temps. Mais c’est bien le match contre Israël demain qui est déjà dans l’esprit des Bleus.

Nando, vous avez encore dû vous arracher jusque dans les ultimes minutes pour battre la Russie ce soir, c’est une victoire mais une victoire compliquée…

Oui. Quand on joue contre la Russie, il y a deux points importants : les toucher défensivement et faire bouger le ballon en attaque. Dès qu’on a su le faire, ça nous a créé beaucoup de shoots ouverts. Après, on les met, on les met pas, c’est une autre question. Mais derrière, ça nous a permis d’avoir du rythme. C’est les choses auxquelles on doit s’adapter en fonction des équipes contre qui on joue.

Malgré les difficultés, ça fait tout de même quatre victoires en quatre matchs…

C’est très bien. Il reste une finale demain pour la première place, ça va être un match très intéressant.

Es-tu surpris cependant de voir l’équipe si chahutée dans ce Groupe A qu’on estimait très abordable ?

C’est un Euro. Toutes les équipes vont jouer à fond. Contre la France encore plus parce qu’elles n’ont rien à perdre. Ce n’est jamais facile. On n’est peut-être pas dans la poule la plus forte mais ça reste des équipes de basket. Le plus important, c’est de se concentrer sur nous, corriger ce qu’il y a à corriger avant les huitièmes de finale et faire le maximum pour avancer.

Le huitième se rapproche justement, est-ce que le classement du Groupe B va être un sujet de discussion entre vous ?

Oui, ce sera forcément un sujet comme chaque année parce qu’on sait qu’on croise avec eux. Après, comme je l’ai dit, il faut qu’on se concentre sur notre équipe. On jouera contre l’équipe contre laquelle on jouera et on verra. Mais tout ça, ça commençait dès ce soir, ça commencera dès demain. Il faut qu’on règle tous les petits détails qui vont nous permettre d’aborder du mieux possible les huitièmes.

Vous avez fini la partie avec toi en meneur, Charles Kahudi et Mike Gélabale dans les ailes, et un duo inédit compose de Joffrey Lauvergne et Rudy Gobert à l’intérieur. Comment tu as trouvé cette association sous les panneaux ?

Très bien. Je suis pas sûr que ça a été fait exprès. Rudy devait remplacer Joffrey mais il a mis des points et on a donc pas pu le sortir. Et derrière, ils ont su faire le travail à deux, avec un Joffrey qui s’écarte plus, un Rudy dans la raquette, et un Joffrey très agressif. C’est très bien pour la suite.

Rudy et Joffrey avaient-ils déjà joué ensemble à l’entraînement ?

Je pense que c’est déjà arrivé une ou deux fois. C’est peu globalement… Mais on n’a pas eu beaucoup d’entraînement non plus…

Propos recueillis à Montpellier