Toujours aussi loquace, Gilbert Arenas continue d’évoquer à sa manière l’histoire de la NBA. Après LeBron James, Kobe Bryant contre Michael Jordan, l’ex-arrière des Wizards s’amuse désormais à comparer deux générations, celles des années 90 face aux années 2000. Pour cela, il compose ses deux équipes-type en commençant par les années 2000. Seul bémol pour lui, il aurait aimé mettre Allen Iverson meneur mais ce dernier a joué la plupart de son temps arrière à Philadelphie et à Denver.
L’équipe Arenas des années 2000
« On a donc Jason Kidd ou Steve Nash (pour les années 2000). » écrit-il sur son compte Instagram. « Je prends Jason Kidd car il faisait 1m95, défendait et ajoutait entre 5 et 8 rebonds par match. Mais puisque j’ai une vraie connaissance du basket, je mettrai LeBron James en meneur car tous les gens intelligents savent que c’est un meneur, pas un ailier. En arrière, j’ai quelques options. J’utiliserais un subterfuge avec Tracy McGrady en 2 et Kobe à l’aile puisque, techniquement, lui et Jordan étaient ailiers dans l’attaque en triangle. Au poste 4, Tim Duncan s’impose comme le meilleur de l’histoire. Maintenant, la seule raison pour laquelle je mets T-Mac à la place d’Iverson en arrière est que mon pivot ne peut pas être Shaq. Comme je perds ce grand, je mets de la taille au poste 2. Shaq était un pivot des années 90, drafté en 92 et ses sept-huit ans dans les années 90 étaient meilleures que son passage dans les années 2000 lorsqu’il a arrêté d’être dominant. Le vrai pivot des années 2000 est Yao (Ming) ou Kevin Garnett, qui détestait le qualificatif de pivot et jouait ailier-fort. »
Gilbert Arenas privilégie donc la taille sur les postes arrières avec un back-court composé de LeBron James et Tracy McGrady, et Kobe Bryant à l’aile. Un choix curieux mais défendable, même si Tracy McGrady était naturellement davantage un ailier que son homologue des Lakers. Ce qui laisse plus dubitatif reste son explication sur Shaquille O’Neal, certes arrivé en NBA en 1992 mais quatre fois champion NBA et MVP dans les années 2000. Il en va de même pour Jason Kidd.
L’équipe Arenas des années 90
« Pour les années 90, John Stockton en meneur, Michael Jordan arrière, Scottie Pippen serait à l’aile car les ailiers étaient plus tournés vers la défense à cette époque, je ne mets donc pas Charles Barkley qui a joué ailier (à Philadelphie). Pour l’ailier-fort, vous avez Karl Malone ou Charles mais si vous êtes intelligent, vous mettriez The Dream (Hakeem Olajuwon) à ce poste car il était rapide et pas vraiment à 2m13 comme les gens l’annoncent, ce serait un sacré match up à regarder : Tim Duncan contre The Dream. En pivot, Diesel (Shaquille O’Neal).
Rarement cité dans cet exercice, John Stockton est une excellente pioche de l’Agent Zéro. L’absence de titre et la sous-médiatisation du Jazz ont certainement empêché le meneur de bénéficier d’une vraie reconnaissance publique mais personne ne s’est jamais aussi montré aussi constant et efficace que lui à ce poste sur autant de saisons (18). Quant au positionnement de Hakeem Olajuwon au poste 4, il rappelle ses années aux côtés des 2m24 de Ralph Sampson et c’est judicieux, même si les ailiers-forts d’aujourd’hui s’écartent plus que ne le faisait le double champion NBA.
Les bancs
C’est peut-être l’un des points qui suscite le plus de questions. Si Gilbert Arenas donne l’avantage au cinq majeur des années 90, ses idées sur les joueurs du banc ne convaincront pas tout le monde.
« L’équipe 90 pourrait avoir l’avantage grâce à leur défense collective et ils étaient assez intelligents pour savoir qu’il fallait peser à l’intérieur. C’est sur le banc qu’ils auraient des problèmes. Les années 90 étaient connues pour leurs grands, mais leurs extérieurs en comparaison des années 2000… on se comprend : Dominique Wilkins, Clyde Drexler et Grant Hill contre Vince Carter, qu’ils n’auraient pas pu suivre, et Flash (Dwyane Wade) et Iverson. »
À nouveau, Gilbert Arenas se montre intéressant dans ces analyses. De tels débats sont évidemment subjectifs et sujets à polémique, mais l’arrière des Wizards donne simplement son opinion, et c’est argumenté. À prendre ou à laisser.