Sans Andrew Bogut, Milwaukee gagne à Chicago !

La question mérite d’être posée et on attend quelques éléments de réponse de votre part : Milwaukee est-il simplement très fort ou alors sont-ce les Bulls qui sont vraiment mauvais ?

Car même sans Andrew Bogut, les Bucks ont trouvé le moyen de s’imposer au United Center au terme d’un match ultra défensif (79-74) où John Salmons s’est rappelé au bon souvenir de Windy City. Pourtant plus adroits, Noah (8 pts, 11 rebonds) et ses camarades pêchent dans les balles perdues et les lancers-francs (7/11 contre 16 de réussis pour Milwaukee sur 22 de tentés) et égalisent leur plus petit total de points sur une rencontre. Ils restent à une victoire de Toronto pour la 8e place en playoffs. Pour Milwaukee, en revanche ça y’est : le ticket est validé. Les Bucks seront de la fête pour la première fois depuis quatre ans. A quelle position ? Ils sont pour l’instant à égalité avec le Heat pour la 5e place.

« On n’a pas scoré beaucoup ce soir mais on a fait le travail. C’est un sentiment de satisfaction que de se qualifier pour les playoffs« , résumé Salmons, auteur de 26 points pour son premier match à Chicago depuis son transfert de l’hiver dernier.

« On s’est mis en place défensivement quand on avait du mal à trouver le rythme. C’est la défense qui nous a remis dedans. On a su provoquer chez eux des pertes de balles, ça a été notre force en première mi-temps », commente, lui, Scott Skils, un autre ancien de la maison Bulls.

Après un départ poussif et 13 pts de retard en fin de premier quart-temps, Milwaukee, qui va terminer la saison avec Kurt Thomas comme pivot, a verrouillé l’accès à son panier : Chicago ne marquera que 24 points dans les deux quart-temps suivants.

« On s’est relâché après le premier quart et ça a changé le momentum de la rencontre. On les a laissés nous remettre dans le doute alors qu’on avait le match en main. Notre problème est d’abord mental. On a tendance à se relâcher. Ce soir, ça les rendus plus agressifs et on n’a pas su trouver les réponses aux problèmes qu’ils nous ont posés« , analyse avec beaucoup de lucidité Kirk Hinrich.

Un marcher de Brad Miller à 7 secondes de la fin enterrera les espoirs des Bulls, qui ne profitent pas la défaite des Raptors sur les Cavs. Avec 12 pts et 6 balles perdues, Derrick Rose passe à côté de son match.

« Personne n’était dans le rythme et notre jeu de passe a été trop faible », regrette le meneur vedette.

Pour leur premier match sans Bogut, impérial dans les trois affrontements précédents avec les Bulls (21,7 pts, 13,7 rbds, 4,3 contres) Milwaukee a donc su trouver d’autres armes, dont le duo Ilyasova-Ridnour (30 pts) en plus d’un Salmons appelé à prendre encore plus de responsabilités désormais.

« On doit s’habituer à ne plus l’avoir avec nous. On doit encore grandir et apprendre et cette victoire est un bon début », se réjouit le meilleur joueur des Bulls dans la série du premier tour des playoffs 2009.

Bogut devra observer six semaines de repos avant d’attaquer la rééducation, il ne sera qu’un cheerleader de luxe sur le banc lors des playoffs, malheureusement pour une équipe qui méritait d’attaquer la post saison régulière avec toutes ses armes.