Draymond Green ironise sur les doutes à son sujet le soir de la draft

Choisi en 35e position au second tour de la draft 2012, Draymond Green est aujourd’hui une pointure de l’effectif des Warriors, deuxième au vote du trophée de meilleur défenseur, de la meilleure progression et membre de la première sélection défensive de la saison. Son influence sur l’équipe est si éloquente que sa direction qualifie son recrutement de « coup de chance ».

Avant le Game 2 de la finale, perdu face aux Cavaliers, l’ailier-fort est revenu sur les doutes le concernant le soir de la draft. Trop petit pour jouer intérieur, trop lourd et pas assez adroit pour l’aile, même moqué il y a trois ans par LeBron James, le Warrior était à l’époque considéré comme un tweener, un joueur entre deux postes, une particularité guère appréciée des franchises NBA.

« Ils disaient ça : ‘Sur qui va t-il défendre ?’ Ironique. » a t-il répondu à ProBasketballTalk. « Qui est-il ? Que sait-il faire ?’ Ironique. C’est ce qu’ils disaient, Barkey le dit encore parfois, d’autres l’écrivent encore parfois. Peut-être qu’ils arrêteront de l’écrire un jour, peut-être pas. Pour le moment, c’est comme ça et ça l’est avec le reste de l’effectif. Il y a eu suffisamment d’interrogations au sujet d’Harrison Barnes, il a été pris derrière Michael Kidd-Gilchrist et Thomas Robinson. »

« La polyvalence est une des qualités de notre équipe »

L’effectif des Warriors est en effet composé de nombreux joueurs dont la cote n’était pas au plus haut lors de leur draft : Stephen Curry a lui-aussi droit à des comparaisons défavorables face à Ricky Rubio ou Jonny Flynn tandis que le poste de Klay Thompson n’était pas vraiment défini entre l’arrière et l’aile. Aujourd’hui, Draymond Green considère que ce flou autour de leurs postes respectifs est le signe de joueurs polyvalents, la force de l’équipe.

« Lorsque les General Managers et les scouts me demandaient ma position, je leur répondais que je suis un joueur de basket, » poursuit-il. « Ne restez pas assis à me dire que je suis un 3 pour m’enlever les choses que je peux faire à l’intérieur. Ne me dites pas que je suis un 4 si c’est pour m’enlever mes points forts à l’aile. Je suis un joueur de basket, mettez moi sur le terrain et je vais trouver un moyen de faire le boulot. C’est l’une des qualités de notre équipe, vous avez plusieurs manieurs de ballon pour changer le rythme du jeu, sur chaque possession. Ce n’est pas comme si vous devez reposer Steph (Curry) pour faire jouer Shaun (Livingston), ou l’inverse. Vous pouvez les faire jouer ensemble. Cela change le rythme constamment, cela donne à la défense un visage différent à chaque fois. »