Chandler Parsons et les critiques sur son salaire

Signé au contrat maximum par Dallas (46.1 millions sur 3 ans), Chandler Parsons a connu un début d’adaptation délicat avant de devenir un joueur clé du système de Rick Carlisle. Néanmoins, sa production chiffrée a régressé par rapport à l’an passé (15.7 points à 46.2%, 4.9 rebonds, 2.4 passes), au point que certains observateurs le qualifient de déception. Auprès de Sports Illustrated, l’ailier des Mavs a tenu à répondre à ces critiques.

« Dans un premier temps, c’est compliqué de répondre à toutes les attentes sur le fait d’être un joueur au contrat maximum attendu au niveau supérieur. Beaucoup de gens m’ont vu comme si j’étais un joueur différent. Je suis le même joueur. J’ai progressé. Mes chiffres sont un peu en-dessous mais dans le même temps, je continue de m’améliorer. Je suis dans une équipe différente. Nous sommes explosifs en attaque, nous sommes plus équilibrés et je joue cinq minutes de moins qu’à Houston, » explique t-il.

« J’influe sur le jeu de plein de manières différentes »

Sur ce dernier point, l’ex-Rocket a en partie raison puisque rapportée sur 36 minutes, ses statistiques sont en hausse au scoring. Surtout, l’ailier conteste l’importance excessive des chiffres. Selon lui, son rôle dépasse ces simples mesures.

« Je n’y prête pas vraiment attention, vous savez comment c’est. Je pourrais marquer 8 points avec la victoire mais quelqu’un se demanderait pourquoi je n’ai pas inscrit 20 points alors que je suis au contrat maximum. Beaucoup d’observateurs veulent des points. Ce n’est pas forcément ce que je fais. Je peux scorer, j’ai déjà scoré 17 points par match dans cette ligue. Je suis un joueur de basket et j’influence le jeu de différentes manières. En défense, au rebond, dans la création, à la passe, je suis un très bon créateur. La négativité fait vendre, et les gens vont écrire ce qu’ils veulent. Mon travail est d’être un bon coéquipier, de travailler extrêmement dur et de faire ce qu’il faut pour gagner des matchs, » poursuit-il.

D’ailleurs, les chiffres plaident aussi en sa faveur. Avec lui, Dallas présente une meilleure attaque (110.7 points / 100 possessions contre 107.5 en son absence). Certes, l’équipe défend également mieux en son absence (105.6 points concédés / 100 possessions contre 106.8) mais son ratio est toujours positif (+2.1 points / 100 poss). Ses absences se sont d’ailleurs révélées préjudiciables pour le club texan, auteur d’un bilan de 9 victoires pour 7 défaites sans lui.

D’autre part, les salaires actuels doivent être nuancés par l’inflation future du salary-cap. Comme le dit Mitch Kupchak aux Lakers, la valeur actuelle des joueurs doit prendre en compte l’explosion à venir des salaires. D’ici l’été prochain, et s’il continue bien sûr de se montrer performant, le contrat de Chandler Parsons ne devrait ainsi plus faire jaser.