Alors qu’ils menaient de 35 points au milieu du troisième quart-temps (83-48), les Washington Wizards ont frôlé la défaite face au Miami Heat, qui a eu deux balles de match en fin de partie. Randy Wittman livre son avis sur cette rencontre qui a vu son équipe passer du paradis à l’enfer en l’espace de quelques minutes.
Randy, qu’est ce qui a changé entre la première et la deuxième période pour votre équipe ?
Nos déplacements. Aussi bien la balle que les joueurs. Nous avons arrêté de défendre. Je pense que notre première période est sans doute l’une des meilleures que nous ayons joué cette saison. Au retour des vestiaires, nous avons perdu cette énergie et cette mentalité de faire circuler le ballon. Nous ne faisions que garder le ballon dans nos mains pendent 24 secondes en laissant l’horloge tourner. Au contraire, en première mi-temps, un ou deux dribbles et la balle passait de l’autre côté du terrain. Les joueurs bougeaient, faisaient des écrans et coupaient pour ouvrir des possibilités au poste pour Nene ou Marcin. En deuxième période, nous étions figés. Au lieu de jouer sur tout le terrain, nous restions concentrés dans un petit périmètre. On ne peut pas jouer comme cela. Nous avons aussi perdu 14 balles en deuxième mi-temps. Nous avons vraiment joué l’envers…. mais je prends malgré tout la victoire.
Justement, est-ce une victoire au goût de défaite ?
Non. Une victoire reste une victoire. Il y a du positif à retirer de ce match, notamment tout ce que nous avons fait en première période. Vu notre situation actuelle, toute les victoires sont bonnes à prendre. Dans chaque match, il y a des points positifs. Mais 35 points d’avance, ce n’est rien dans cette ligue. Je l’ai rappelé au joueur. J’ai déjà vu bien pire comme retournement de situation. Un match n’est gagné qu’une fois que la sirène a retenti.
On reproche parfois à vos joueurs de jouer trop relâchés. Est-ce le cas ce soir ?
Nous avons perdu notre focus manqué d’application. Mais il ne faut pas oublier que nous avons aussi réussi à prendre 35 points d’avance. Parfois nous oublions la recette qui nous a permis de creuser cet écart. Nous avons totalement changé notre jeu en deuxième période alors que nous avions le match sous contrôle.
Vous avez très rapidement sorti Bradley Beal et Paul Pierce en deuxième période. Le regrettez-vous ?
Nous sommes en back-to-back avec un déplacement à Milwaukee samedi, nous avions une avance de 35 points, Bradley Beal n’est pas encore tout à fait à 100% et nous voulons l’économiser surtout avec ce match face aux Bucks qui arrive, et nous voulons aussi contrôler les minutes de Paul Pierce. Vu la physionomie du match, je ne pense pas que c’était un mauvais choix que de les remplacer rapidement. Malheureusement, j’ai aussi dû les relancer plus rapidement que prévu.
Propos recueillis à Washington.