Jeremy Lin, de la lumière à l’ombre

Qu’elle semble loin la « Linsanity » qui avait transformé un simple joueur de D-League en une star planétaire… Depuis, Jeremy Lin est passé des Knicks aux Lakers, en passant par les Rockets, devenant un meneur de jeu comme les autres. Une simple rotation chèrement rémunérée. Une situation difficile à vivre lorsqu’on a été dans la lumière et qu’on attend beaucoup de vous.

« C’est juste une question de régularité, de hauts et de bas » fait remarquer Byron Scott, dans le LA Daily News. « Chaque soir, il fait une sortie différente. »

L’irrégularité, c’est ce qu’on reprochait déjà au joueur du côté de Houston, et c’est pour cette raison qu’il avait été collé sur le banc dans un rôle de joker. Aux Lakers, et malgré la blessure de Steve Nash, et l’inexpérience de Jordan Clarkson, c’est à nouveau le sort qui lui est réservé.

« Mes attentes étaient très différentes de ce qui se passe » reconnaît l’ancien meneur des Knicks. « J’espérais me battre pour une une place en playoffs avec des joueurs en bonne santé. Mais c’est aujourd’hui complètement différent. »

Nick Young : « C’est lui qui est le plus pointé du doigt »

Avec 13 victoires en 53 matches, les Lakers vivent tout simplement la pire saison de leur histoire, et Lin tourne péniblement à 10 points par match, distribuant 4.6 pds pour 2.7 balles perdues. Lin perd un ballon toutes les 10 minutes, et jamais il n’avait perdu autant de ballons dans sa carrière.

« C’est compliqué pour lui » juge Nick Young. « C’est beaucoup de pression, mais il ne peut pas se laisser déborder par ça. Mais quoi qu’il fasse, c’est lui qui est le plus pointé du doigt. »

Avant d’être free agent en juillet, va-t-il quitter les Lakers dans les heures qui viennent ? On évoque ainsi son retour à Houston où il pourrait reprendre son rôle de back-up. L’intéressé n’y prête plus attention.

« Ça fait longtemps que mon nom circule dans les rumeurs de transferts ou qu’on annonce que je serai coupé. Je ne m’en préoccupe plus. C’est une question de foi. »

La bonne nouvelle, c’est que ses coéquipiers ont aussi foi en lui. Un exemple avec Carlos Boozer, lui aussi passé du statut de titulaire à remplaçant.

« Il a tellement de talent, et il est tellement rapide » rappelle l’ancien intérieur des Bulls. « Mais il est meneur de jeu, et il m’aura sur le dos. Il aura Kobe sur le dos. Il aura Nick Young sur le dos. Il aura le coach sur le dos. C’est beaucoup à encaisser, mais il est prêt à relever le défi. »