Kevin Love a dû traverser cette rencontre avec la désagréable sensation de revenir quelques mois en arrière, quand il était encore à Minnesota. L’ailier All-Star a réussi le meilleur match de sa saison, mais son équipe a pris une claque (90-109) face à des Mavericks qui n’ont pas eu besoin de forcer leur talent.
La défense des Cavs a été absente, l’équilibre offensif bancal et Dallas a profité des largesses et des erreurs. Un match sans réel relief mais qui permet aux Mavs de gagner une 5e partie de suite.
It’s Only Love…
Sans LeBron James, c’est Kevin Love qui a pris les responsabilités offensives. L’ancien franchise player de Minnesota prend les shoots et s’impose déjà au rebond offensif. Il termine le premier quart-temps avec 10 points et 5 rebonds. La rencontre est jouée sur un faux rythme, un avantage pour les Mavs, qui trouvent des positions de shoots idéales pour Dirk Nowitzki. Avec les secondes chances, les Cavaliers restent dans la partie mais montrent déjà des signes de difficultés face à une équipe qui maîtrise son sujet (25-28).
Nowitzki est létal à mi-distance et avec les pénétrations de Monta Ellis, les Mavs dominent les débats. Love est trop esseulé puisque Shawn Marion et ses 11 points sont bien trop timides. L’ancien joueur des Wolves affiche déjà 18 pts et 8 rebonds à la pause, mais son équipe est déjà à 10 pts, à cause notamment de rotations défensives trop lentes ou simplement oubliées (47-57).
Un luxe offensif pour les Mavericks
Après la pause, les Cavs ne vont pas réussir à mettre du rythme, et de l’intensité en défense. Ils offrent trop d’espaces, de temps aux attaquants des Mavs pour mettre en place les systèmes offensifs. Un luxe pour les joueurs de Rick Carlisle, qui n’ont déjà pas besoin de ça pour être efficaces offensivement. Ellis peut tranquillement dribbler et shooter, dans un fauteuil. Clairement, la défense de Cleveland s’est fait endormir au fil des minutes, et n’a jamais réussir à réagir (71-89). Une preuve parmi tant d’autres : Dallas n’a perdu que 10 ballons.
Outre la défaite, les Cavs enregistrent la sortie de Kyrie Irving pour des douleurs dorsales. Le meneur n’aura joué que 25 minutes pour 6 petits points. Le dernier quart-temps est assez anecdotique puisque aucun sentiment de révolte ne vient faire bouger les lignes. Le scénario du match semble écrit depuis le début et aucun joueur de Cleveland, sauf Love (30 pts, 10 rebonds), ne peut y changer la fin. Mais il ne peut pas faire des miracles face à une telle écurie de l’Ouest (90-109).
Perdre face à Dallas, même à domicile, n’est pas un scandale, surtout sans James ni un Irving au top de sa forme physique, mais rendre une copie si insipide est toujours aussi gênant pour une équipe comme Cleveland. Quel visage vont présenter les joueurs de David Blatt lors du prochain match face aux Sixers ? Et surtout ensuite, contre les Warriors et les Rockets ? Si c’est celui-là, alors gare aux fessées face aux équipes de l’Ouest…
[box boxscore_040115_cle-dal]