Les Bucks se rapprochent d’une place en playoffs

On en parle peu, voire pas du tout, mais les Bucks tracent tranquillement leur route et, à la faveur de leur victoire d’hier face aux irréguliers Bobcats, se retrouvent tout proche du dernier strapontin pour les playoffs. Avec un John Salmons fraichement arrivée mais déjà diablement décisif et un Andrew Bogut sobre et efficace, cette équipe manque peut-être de talent, mais certainement pas de coeur.

Les Bobcats, victorieux des Cavaliers la veille, étaient sans doute fatigués. Mais cette nouvelle défaite illustre surtout leurs difficultés à s’imposer loin de leurs bases. Quasiment imprenables chez eux, cette équipe perd ses repères une fois sortie de la Caroline du Nord. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de la voir tomber face à de solides Bucks.

Malgré les 35 points de Stephen Jackson, malgré le nouveau gros match de Tyrus Thomas (12 points, 11 rebonds, 4 contres), les Bobcats ont subi les coups de boutoir de John Salmons, décisif pour ses deux premiers matchs sous ses nouvelles couleurs. Auteur de l’interception décisive sur Jackson, il scelle ainsi la victoire des siens.

Derrière, c’est tout un effectif de joueurs solidaires qui veut s’inviter en playoffs. Le solide et rugueux défenseur Luc Mbah a Moute, l’efficace et sous-côté pivot australien Andrew Bogut, les shooteurs Delfino et Ilyasova. Reste évidemment Brandon Jennings qui, porté par le buzz d’une mois de novembre stratosphérique, fait encore parler de lui. Utile dans le jeu, visiblement très complice avec Bogut, ses matchs à 5/16 comme hier ou 1/13 comme avant-hier vont tout de même finir par ne plus passer inaperçu.

Visiblement, il semble avoir du mal à tenir toute la durée d’un match et ses shoots finissent irrémédiablement par s’écraser sur l’avant du cercle. Jennings a du talent, c’est certain. Ce n’est pas non plus le phénomène qu’on nous annonçait en début de saison. S’il veut avoir la grande carrière qu’on lui promet, il doit encore progresser dans énormément de domaines. Son équipe, pourtant, est à l’opposé de l’image de son rookie. Sans buzz, sans coup d’éclat, elle se hisse doucement vers les hauteurs.