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Brandon Jennings – Brandon Knight : un étrange jeu de miroirs

jennings knightIls sont tous les deux meneurs. Ils s’appellent tous les deux Brandon. Et pour couronner le tout, ils ont été échangés l’un contre l’autre il y a désormais deux saisons de cela, à l’été 2013. Pour être exact, Detroit a envoyé Brandon Knight, Khris Middleton et Viacheslav Kravtsov en échange pour Brandon Jennings. Avec le recul, et alors que Pistons et Bucks s’affrontaient hier soir, BasketUSA propose de comparer l’évolution des deux joueurs afin de savoir qui ressort gagnant de cet échange.

Tout va très vite en NBA

Pour remettre les choses dans le contexte, l’échange était a priori déséquilibré. En fait, après deux années autour des 13 points et 4 passes de moyenne, les Pistons ont décidé d’abandonner Brandon Knight en chemin pour aller chercher un meneur confirmé, ou tout au moins, avec des stats plus replètes en la personne de Brandon Jennings. Auteur d’une saison rookie époustouflante, avec son fameux match à 55 points, Jennings avait effectivement à son actif quatre solides saisons dans le Wisconsin, avec 17 points et 5 passes de moyenne.

Ainsi, il n’était pas choquant de voir les Pistons ajouter Middleton et Kravtsov dans la balance de l’échange pour équilibrer la chose. Mais, comme tout va très vite en NBA, l’échange semble aujourd’hui être un ‘steal‘ de la part des Bucks. Autrement dit, si on avait proposé ce comparatif l’année passée, alors que les Bucks touchaient le fond avec un horrible bilan de 15 victoires pour 67 défaites, Knight aurait été le dindon de la farce. Mais cette saison, Milwaukee ne fait plus du tout rire ses adversaires.

Et, en l’occurrence, les Pistons qui en sont à 3 victoires pour 11 défaites, n’ont certainement pas apprécié de perdre une nouvelle rencontre face à eux hier soir, avec 20 points (à 7/12 aux tirs) et 8 passes en 32 minutes pour Knight. Malheureusement, la soirée a été partiellement gâchée car Brandon Jennings n’a pas pu défendre son bifteck à cause d’une blessure au pouce.

Le renouveau des Bucks et la panne sèche des Pistons

En l’état actuel des choses, ce sont bien les Bucks qui tirent leur épingle du jeu. Après une première saison à 18 points et 5 passes de moyenne, Knight a encore haussé le ton cette année avec plus de 18 points, 6 passes et 5 rebonds de moyenne, le tout avec des pourcentages de réussite aux tirs en hausse. En face, Jennings a vu ses chiffres baisser entre ses 15 points – 8 passes de l’an passé et ses 16 points – 5 passes de cette année… Avec une adresse en berne, le meneur des Pistons symbolise le fouillis collectif de Detroit.

Si Stan Van Gundy était censé ramener de l’ordre à Auburn Hills, en recentrant le jeu autour d’Andre Drummond et Greg Monroe, les Pistons en sont encore au point mort. Il n’y aucune cohésion d’équipe et les talents que sont Drummond, Monroe, Smith ou encore Caldwell-Pope ne sont pas du tout exploités… Meneur scoreur par nature, Brandon Jennings n’est pas encore parvenu à donner du liant à cette collection de forts joueurs et ça ressemble de plus en plus à un immense gâchis.

« On doit continuer à travailler. » affirme Jennings sur le plateau de Game Time. « J’ai beaucoup travaillé cet été sur mon tir et j’ai pris quelques kilos pour mieux résister à mes adversaires. Je bosse aussi avec Tim Hardaway, sur mon tir et sur la gestion du jeu. Il m’apprend à mieux gérer les situations de pick & roll et puis aussi à devenir plus vocal sur le terrain. »

A l’inverse, les Bucks sont la belle surprise à l’Est. Avec Jabari Parker et Jason Kidd qui ont débarqué cet été, on ne donnait pas cher de la peau des cerfs. Mais avec Knight et Mayo qui se sont préparés ensemble à Miami pendant l’intersaison, plus Larry Sanders et John Henson qui ont remis le bleu de chauffe à l’intérieur, la jeune troupe de Milwaukee fait des miracles et continue de gagner des matchs.

Brandon Knight s’éclate avec coach Kidd

Et Brandon Knight en est bel et bien l’acteur principal. C’est lui qui passe le plus de temps sur le parquet (plus de 33 minutes) et l’ancien de Kentucky ne se cache plus. Au contraire, avec la confiance de coach Kidd qui est le mentor parfait pour tout jeune meneur, Knight améliore encore ses points forts, tels que la pénétration où il est cinquième de la ligue parmi les Ty Lawson, Tony Parker, Reggie Jackson de la ligue ou le tir à trois points où il tourne désormais à 39% (contre 36 en carrière)…

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Dernier exemple en date face à Brooklyn. Knight rate un layup tout cuit qui aurait donné la victoire à son équipe en fin de match. Les deux équipes vont finalement en prolongation et alors que les Nets semblent avoir pris le dessus, c’est Knight qui se rattrape de sa boulette en rentrant un trois points couillu pour égaliser. Après sa grossière erreur, il a fallu du courage pour tenter ce tir lointain mais Knight n’a pas tremblé et, par ce trois points mais aussi par des passes décisives bien senties, le meneur des Bucks a porté son équipe à la victoire.

Seul bémol à ce tableau idyllique pour le chevalier Brandon: ses balles perdues. Alors que Brandon Jennings n’a jamais dépassé les 3 turnovers par match, Knight en est quasiment à 4 cette saison (3,6). Encore trop indiscipliné, confondant souvent vitesse et précipitation, Knight pêche parfois par sa jeunesse. Il n’a certes pas l’expérience de Jennings mais ses récents progrès laissent à penser qu’il peut toujours affiner ses qualités et nettoyer son jeu de ses quelques scories. Surtout, Knight est déjà un défenseur bien plus coriace que ne le sera jamais Jennings.

Brandon Jennings est-il déjà condamné à Detroit ?

Pour Brandon Jennings, le bilan n’est pas non plus complètement noir ! Certes, on attend plus de lui du côté de Detroit mais son coach Van Gundy maintient sa confiance en lui.

« Ce n’est même pas qu’il a mal joué, c’est qu’il n’a pas été lui-même. » nuance ainsi SVG dans le Detroit Free Press, un soir de défaite contre Minnesota. « Il n’a pas joué avec énergie et enthousiasme. Il n’était pas vraiment d’attaque. Il aurait pu avoir 10 chances d’aller dans la peinture mais il est sorti du pick & roll de manière passive, sans mettre de pression sur la défense. Et ce n’est pas vraiment lui. Ce n’est pas le joueur que j’ai vu en présaison non plus. »

Toujours aussi spectaculaire avec des prises de risque que peu de meneurs NBA osent, Jennings joue précisément avec le feu car ce n’est plus de son âge, dans sa sixième saison, de tenter de tels exploits. Si SVG exhorte son joueur à être plus agressif vers le cercle, il veut également que ce dernier joue sur sa force de pénétration pour créer du jeu pour ses partenaires. Avec Drummond, Monroe ou Smith, il y a effectivement de quoi faire pour envoyer des balles en l’air pour les alley oops ou simplement servir les gros près du panier.

Mais comme un paradoxe ne vient jamais seul, Jennings n’arrive pas à servir ses coéquipiers. De 7,6 l’an passé, sa moyenne à la passe est passée à 5,8 cette saison. Cela s’explique par la nouveauté du collectif de Detroit mais aussi, et certainement, par une forme de lassitude de la part de Jennings. A 25 ans seulement, l’ancien lycéen prodige passé par l’Italie enchaîne une sixième saison au-dessus des 15 points de moyenne… mais à chaque fois, il tombe dans des équipes qui perdent ! Son arrivée à Motown devait le propulser dans une nouvelle dimension. Au lieu de ça, il tombe encore plus dans l’anonymat.

Malgré tout, Jennings a amélioré son apport pour sa deuxième année en tant que Piston. Moins dispendieux et plus sûr aux tirs, Brandon est un élément majeur de son équipe, comme en atteste la différence de sa productivité offensive entre victoire et défaites (115 et 99 respectivement). Avec un pourcentage de « True Shooting » de 56,7 cette année, Jennings a bien progressé par rapport à son 48,6 de l’année passée. Simplement, comme les Pistons tournent toujours aussi mal, Jennings éprouve logiquement les pires difficultés à se mettre en rythme.

Conclusion: un étrange jeu de miroirs

Plus prosaïquement maintenant, Brandon Knight sera restricted free agent l’été prochain et le jeune Buck n’a pas l’intention de partir. Même si Milwaukee n’a pas voulu activer sa clause, Knight est confiant dans son avenir dans le Wisconsin. Il faut dire qu’avec ses performances actuelles, il a raison…

« Je n’ai pas le choix de toutes façons. Milwaukee peut égaler les autres offres donc j’espère pouvoir rester ici. Je n’ai pas de rancoeur vis-à-vis de ça, ça fait partie du jeu. J’espère simplement qu’on pourra discuter de tout ça calmement l’été prochain. J’aime Milwaukee et l’équipe qu’on a ici, les joueurs et le staff. C’est une bonne situation pour moi et j’espère bien rester. »

La situation est un peu différente pour Brandon Jennings car le meneur des Pistons est encore sous contrat jusqu’en 2016. Mais ce dernier compte bien décrocher le gros lot à ce moment-là. Malheureusement pour lui, en termes de victoires – défaites, son bilan ne jouera pas en sa faveur…

En somme, et pour conclure, il est évident que les Pistons n’ont pas bien joué le coup en perdant patience si rapidement avec Brandon Knight. Certes, Brandon Jennings semblait être une belle acquisition à l’époque mais c’est le contexte général des Pistons qui est venu troubler l’évolution de leur nouveau meneur. Dans un étrange jeu de miroirs, c’est le meneur sous-estimé qui commence à exprimer tout son potentiel alors que le meneur très estimé ne parvient plus à maintenir son niveau standard.

S’il faut encore donner à Jennings le bénéfice du doute et lui laisser encore un peu de temps pour s’adapter à la philosophie de jeu prônée par Stan Van Gundy, à l’heure de ces lignes, Brandon Knight est le meilleur joueur des deux.

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