Stan Van Gundy se prononce contre la limitation des salaires

De toute évidence, avec la signature récente de l’accord télévisé et la possibilité à moyen terme pour le syndicat des joueurs de rompre la convention collective, les discussions au sujet de cette dernière vont se multiplier dans les semaines à venir. 

Cette fois, c’est le nouveau président et coach des Pistons qui s’est exprimé à ce sujet, et si d’ordinaire, les dirigeants se prononcent en faveur de restrictions supplémentaires sur les salaires des joueurs, Stan Van Gundy aimerait davantage de liberté, au nom de la parité entre les équipes.

« S’il s’agissait d’un marché plus libre, je pense que les choses changeraient » a t-il déclaré. « Nous verrions un meilleur équilibre dans la ligue, notamment avec le salary cap et la fin des salaires maximum. De mon point de vue, une des plus grosses entraves à la parité dans cette ligue est l’existence d’un salaire maximum pour les joueurs. Cette limite artificielle est ce qui permet aux équipes de rassembler deux ou trois joueurs ensemble. »

« On n’impose pas une limite de salaire à Bruce Springsteen »

Pour simplifier, le coach de Detroit signifie que sans limite de salaire, les équipes pourraient moins aisément construire des trios de stars, simplement parce que ces dernières pourraient demander plus de 25, 30 ou 35% (en fonction de leur expérience) du salary-cap. À titre d’exemple, un LeBron James à 40 millions de dollars compromettrait fortement les chances de Cleveland de signer Kevin Love. Or, cela permettrait selon lui de mieux répartir les joueurs d’envergure au sein des équipes.

Pour prolonger son argumentation, Stan Van Gundy présente une métaphore originale.

« On ne dit pas à Bruce Springsteen : « Tu peux seulement prendre 25% des revenus et les 75% restants vont au E Street Band. » Ce n’est pas de cette manière que les choses fonctionnent. »

Selon lui, c’est aussi cette limite des salaires qui poussent les équipes à tanker, à défaut de pouvoir réunir des stars.

« Les gens se sentent coincés. Et donc, le seul moyen dont ils disposent pour obtenir des stars est de perdre le plus de matchs possible afin d’obtenir le maximum de choix de draft élevés, année après année. » conclut Van Gundy.

Le débat n’a pas fini d’avoir lieu et il pourrait bien devenir de plus en plus houleux, tant les particularités propres à chaque équipes sont nombreuses. Du côté des joueurs, la fin des limites de salaire est en effet un objectif mais à nouveau, il est présomptueux de penser qu’elle améliorera la parité entre les équipes puisque seuls les plus fortunés pourront se permettre d’assembler de gros effectifs dans ces conditions. À moins que cette abolition ne s’accompagne d’un hard cap, comme le suggère Adam Silver, mais là encore, ce ne sera pas du goût du syndicat.