Membre du premier triplé des Bulls entre 1991 et 1993, Bill Cartwright s’était reconverti dans le coaching dans la franchise de Chicago, en tant qu’assistant d’abord sous la houlette de Phil Jackson, puis en coach principal en 2001. Mais s’il avait complété sa collection de bagues avec deux exemplaires de plus en 1997 et 1998, ce bon vieux Bill n’a pas fait long feu comme entraîneur principal puisqu’il a été viré au début de la saison 2003.
Depuis, il a traîné sa grande carcasse de pivot All Star (en 1980) aux 16 saisons NBA du côté de New Jersey dans le staff de Lawrence Frank et à Phoenix avec Terry Porter puis Alvin Gentry. Laissé libre après 13 ans de présence dans un staff NBA, Cartwright a alors décidé de franchir le Pacifique pour aller exercer au Japon.
Recruté par l’Osaka Evessa en janvier 2013, Cartwright était pressenti un temps comme une possibilité réelle pour les Knicks et les Warriors, avec Phil Jackson comme attache à New York et Steve Kerr dans la Baie d’Oakland. Ayant travaillé avec les deux anciens Bulls, notamment à Phoenix quand Kerr en était le GM, Cartwright a attendu un coup de téléphone en vain.
Snobé par Phil Jackson et Steve Kerr, il dit « oui » au Mexique
Du coup, quand la fédération nationale mexicaine a pris son téléphone pour lui proposer un entretien, le californien de naissance a sauté sur l’occasion et n’a pas tardé à accepter le job. Après avoir suivi la voie ouverte par Bob Hill (qui a coaché les Tokyo Apache en 2010), Bill Cartwright prend désormais le chemin tracé par Mike Fratello (Ukraine) en devenant un de ces anciens coachs NBA reconvertis en sélectionneur national.
Qualifié pour la dernière Coupe du monde, le Mexique a réussi à sortir des poules avant de s’incliner (86-63) face à Team USA. Malgré son très beau parcours qui inclut un titre au dernier Tournoi des Amériques et une première qualification en Coupe du monde depuis 40 ans, l’ancien sélectionneur Sergio Valdeolmillos a donc été sévèrement sacrifié.
Avec les Jeux d’Amérique Centrale et des Caraïbes qui ont lieu en novembre prochain, en terres mexicaines à Veracruz, Bill Cartwright va devoir rapidement se mettre dans le bain pour maintenir la belle dynamique du basket mexicain, symbolisé par son joueur vedette, Gustavo Ayon.