Aaron Gordon : « Je veux défendre sur les meilleurs joueurs du monde et voir où j’en suis »

Si le Magic a surpris pas mal de monde lors de la dernière draft en sélectionnant Aaron Gordon en 4e choix, l’ailier de 19 ans n’a cure des doutes et des critiques qui l’entourent. Le fugace joueur de l’Arizona est paré pour une grosse saison à Orlando.

Ainsi, quand on lui demande ce qu’il peut apporter à sa nouvelle équipe, le jeunot répond sans sourciller qu’il a plus d’une corde à son arc. Et pour l’avoir vu jouer en ligue d’été, remonter le ballon en contre-attaque, placer deux contres en haute altitude ou encore gober les rebonds, on est plutôt d’accord.

« Je considère que je suis un créateur de 2m06, donc que ce soit pour aller chercher un rebond offensif et mettre le panier, ou être capable de rentrer un tir à trois points ou un tir en périphérie de temps en temps, ou aller au cercle, je veux être agressif. » détaille Gordon pour Dime. « Je pense que je vais pouvoir apporter beaucoup de choses. Mais ce que je veux faire surtout, c’est défendre. Je veux avoir l’occasion de défendre sur les meilleurs joueurs du monde et voir où j’en suis. Chaque soir, je vais tout donner parce que je ne veux pas être de ceux qui finissent sur SportCenter après avoir pris 30 points. »

A l’instar d’Elfrid Payton, son nouveau coéquipier, Gordon a construit sa réputation d’abord et avant tout sur ses qualités défensives. Et si le Magic les a sélectionnés coup sur coup lors de la draft, c’est bien pour construire, avec Victor Oladipo notamment, une ligne arrière béton niveau défensif.

« Tout est dans la rapidité d’exécution en NBA »

Intercepté juste après le Rookie Transition Program, Aaron Gordon a concédé que les interventions de Chris Herren et de Jason Williams l’avaient fortement impressionnées. Et pour cause, pour lui qui fêtera ses 19 ans le 16 septembre prochain, la transition est assez délicate. Tout du moins, le croit-on…

« Tout est allé très vite. Je suis passé du lycée à l’université et en NBA en deux ans et demi. Au lycée, si tu suis ton instinct, tu peux te permettre de réaliser ton mouvement même avec une ou deux secondes de retard. A l’université, tu peux suivre ton instinct mais tu dois être pile dans le tempo. En NBA, il faut que ta réaction instinctive soit une seconde en avance. Tout est dans la rapidité d’exécution. »

Aaron Gordon apprend vite, très vite. Le Magic s’en frotte déjà les mains.

Avec sa troupe de jeunes qui n’ont peur de rien (dont Evan Fournier qui va accumuler de l’expérience à la Coupe du Monde), Orlando construit un groupe des plus alléchants pour l’avenir.